Parlez-nous de votre participation à l’Exposition nationale du Salon du Cheval d’El Jadida
Ma participation à l’Exposition nationale du Salon du Cheval d’El Jadida est avant tout une rencontre entre l’art et la mémoire.
Le cheval, noble messager du patrimoine culturel marocain, incarne la beauté, la force et la dignité — des valeurs que je cherche à transmettre à travers mes œuvres. Exposer dans ce cadre prestigieux, c’est célébrer la tbourida comme un souffle vivant, un art collectif où l’élan du cheval rejoint la ferveur du cavalier. C’est aussi, pour moi, un hommage à nos racines et à la lumière intérieure que porte ce patrimoine, éternel et inspirant.
La Tbourida, art équestre profondément enraciné dans la culture et la tradition marocaines, a inspiré de nombreux artistes à travers les âges. Est-ce une source d’inspiration qui vous a toujours habité ?
Oui, la tbourida m’habite depuis toujours. Je suis née avec cette admiration pour le cheval, pour sa noblesse et son intelligence silencieuse. Je me souviens, enfant, des cavalcades, des hennissements, de la poudre qui embrase le ciel… Ce spectacle, empreint de beauté et de foi, m’a marquée à jamais.
Aujourd’hui encore, je retrouve dans la tbourida cette tension poétique entre la puissance et la paix, la maîtrise et la liberté.
Comment se traduit le lien fort et sacré qui lie le cavalier et son cheval dans vos œuvres ?
Dans mes œuvres, le lien entre le cavalier et son cheval est une fusion d’âmes. Je cherche à peindre non pas ce que l’on voit, mais ce que l’on ressent : la confiance, le respect, la foi mutuelle. Les couleurs, les gestes, les éclats de lumière traduisent cette union silencieuse où le cavalier ne commande pas…il dialogue. Ce lien sacré me touche profondément : il symbolise l’équilibre entre la force et la douceur, entre la terre et le ciel, entre l’humain et le divin.