Inès Balegh : “Je fais vivre à mes personnages des rites de passage pour les voir transformés”

Artiste de bande dessinée, d'illustration et d'animation, Inès Balegh a participé à la dernière résidence Khaliya, à l'initiative du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Étranger (CCME), la Fondation Al Mada et la Fondation Hiba. Cette résidence a donné vie à un ouvrage collectif en cours d'édition. Interview.

Parlez-nous de votre parcours et de vos aspirations ?
J’ai passé mon diplôme de BTS en Design Graphique en 2016 à Rennes. J’ai ensuite décidé de passer une année  Angleterre. Et c’est à ce moment-là que j’ai pris la décision de partir à Bruxelles. Des amis rencontrés en GRande-Bretagne m’avaient parlé Après ces mois passés en Grande Bretagne des écoles d’art belges et j’ai réalisé à ce moment-là que le design graphique n’était pas fait pour moi. Depuis toute petite, j’avais envie d’écrire et dessiner des histoire. C’est Zanzim, bédéiste qui vit en Bretagne qui m’a donné envie de faire de la bande-dessinée avec son album L’île aux Femmes. C’était exactement ce que je voulais faire, j’ai trouvé que c’était tellement juste, drôle et beau.
J’ai donc atterri à l’Erg, École de Recherche Graphique à Bruxelles, où j’ai passé 3 année en Illustration et Bande-Dessinée. C’est au cours de mes études que  j’ai pu en apprendre davantage sur la mise en page, la narration, perfectionner mon dessin.

 ⁠Quels sont vos sujets de prédilection ?
Les thèmes que j’aborde sont souvent la double nationalité, l’identité, le quotidien. Je tente de faire vivre à mes personnages des sortes de rites de passage, de les faire traverser des épreuves pour les retrouver changés à la fin du récit. Par exemple j’ai écrit et dessiné  « Osss’ », l’histoire d’une jeune femme qui va assister à son premier cours de kickboxing féminin, elle arrive confiante et ne s’attend pas à la difficulté de ce sport, mais aussi à la bienveillance et la chaleur de ses camarades.

Quelle illustratrice ou bédéiste vous inspire ou vous a influencée ?
Les bédéistes qui m’ont beaucoup inspiré sont Leonie Bischoff avec son ouvrage Hoodoo Darlin’, Mathilde Van Gheluwe avec Funky Town, Léa Murawiec avec Le Grand vide et tant d’autres.

Quels sont vos aspirations ou projets pour l’avenir ?
J’aimerai me consacrer à un projet d’animation 2D dans le futur,  trouver éventuellement une autre résidence et m’y mettre à 200%, j’ai déjà quelques pistes. L’animation est un média qui m’intéresse énormément, mes bandes dessinée sont souvent très « visuelles », pensées comme un film et ajouter du son et du mouvement apporteraient une plus-value à mon travail… Je suis une fan absolue d’animation.

Que vous a apporté la résidence Hiba ?
La résidence Khaliya d’ici et d’ailleurs m’a apporté tout d’abord la possibilité de créer en un temps record, dans un un lieu et un environnement de travail optimal avec des gens formidables, passionnés par la même chose que moi. Se retrouver tous ensemble et créer, échanger, rire ensemble a été un honneur pour moi. J’ai rencontré des talents qui ne demandent qu’à être mis en lumière. Cela m’a également permis de retourner au Maroc, pays de mon père.

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