23Utilisée correctement, une protection solaire aide à éviter les coups de soleil qui, à long terme, peuvent induire un vieillissement prématuré de la peau, l’apparition de taches pigmentaires et être à l’origine de maladies cutanées, résultant des effets nocifs de l’exposition aux rayons ultraviolets (UV). Le choix d’une bonne protection solaire dépend de plusieurs critères.
Le spectre de protection
Le soleil émet deux types de rayons ultraviolets qui atteignent la peau : les UVA et les UVB. Les deux types abîment la peau, mais pas de la même manière : les UVB sont responsables des coups de soleil, tandis que les UVA accélèrent le vieillissement cutané. Une bonne protection solaire est donc celle dite à large spectre UVA + UVB.
L’indice de protection solaire
L’indice de protection solaire, plus communément connu sous les abréviations SPF (Sun Protection Factor) ou FPS (Facteur de Protection Solaire), correspond à un indice numérique qui reflète la transmission à la peau des UVB selon la formule 1/indice : avec une crème indice 10, la quantité d’UVB transmise sera de 1/10, soit 10 % ; avec une crème d’indice 50, elle sera de 2 % (et encore moindre pour les 50+).
Attention, il s’agit de calculs théoriques car, en réalité, d’autres facteurs sont à prendre en compte : votre phototype de peau, l’intensité des UV, le lieu où vous vous trouvez, l’heure à laquelle vous vous exposez et l’activité que vous pratiquez. Dans l’eau par exemple, lorsque vous vous baignez, la réverbération des rayons est plus forte.
Le phototype
Le phototype catégorise les différents types de peau selon leur réaction lors d’une exposition solaire. Il est principalement basé sur la couleur de la peau, des cheveux, des yeux et de la sensibilité aux rayons ultraviolets (UV). Connaître votre phototype est essentiel pour choisir un indice de protection adapté afin d’éviter les problèmes cutanés liés au soleil.
Il existe 6 phototypes :
• Phototype I : peau laiteuse, typique des personnes aux cheveux roux ou blonds, avec de nombreuses taches de rousseur. Un SPF 50 est obligatoire, ainsi que tout l’attirail de protection : lunettes de soleil, chapeau, vêtements.
• Phototype II : peau claire avec des taches de rousseur. Le SPF 50 est aussi indispensable.
• Phototype III : peau claire à mate avec quelques taches de rousseur parfois. Le SPF 50 est nécessaire les premiers jours d’exposition et peut être remplacé par un SPF 30 après.
• Phototype IV : peau mate sans taches de rousseur. Le SPF 30 est essentiel.
• Phototype V : peau brune. Un SPF moyen (15 à 25) est suffisant.
• Phototype VI : peau noire, Un SPF moyen (15 à 25) est suffisant.
Pour tous les phototypes, mieux vaut respecter la règle d’or : une exposition progressive, en évitant la plage horaire entre 12H et 16H, correspondant au “midi solaire”, lorsque le rayonnement du soleil est à son maximum et que les rayons UV sont les plus dangereux pour la peau.
Les différents types de protection solaire
Les protections solaires se classent en deux grandes catégories selon les filtres qui les composent, chimiques ou minéraux, qui agissent de manière différente. Les filtres chimiques absorbent les rayons UV avant qu’ils n’atteignent la peau, alors que les filtres minéraux, qui ne pénètrent pas l’épiderme, réfléchissent les UV par une action mécanique.
Les protections solaires chimiques ne sont efficaces que 30 min après leur application en général, il faut donc en appliquer avant l’exposition au soleil. A la différence, celles dotées de filtres minéraux agissent dès l’application.
Leur composition est également très différente. Les protections solaires minérales sont à base d’ingrédients naturels comme le dioxyde de zinc ou le titane, mais leur utilisation sous forme de nanoparticules peut poser problème car ils pourraient pénétrer la peau et avoir des effets néfastes sur la santé et l’environnement.
Les protections chimiques sont quant à elles dotées d’ingrédients qui peuvent être allergènes, contenir des perturbateurs endocriniens ou des molécules nocives pour les océans, leur faune et leur flore. Il est donc important d’opter pour des produits à la composition dite “clean”, sans molécules controversées. Par ailleurs, seules les crèmes à filtre minéral peuvent obtenir la mention bio car elles contiennent des ingrédients d’origine naturelle.
Les protections solaires “clean”
Le terme “clean” n’est pas une certification officielle, mais il désigne des produits formulés sans ingrédients jugés toxiques, polluants ou allergisants. En matière de protection solaire, cela signifie :
• des formules sans filtres chimiques nocifs comme l’oxybenzone ou l’octinoxate, soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens ou de nuire à la faune marine,
• des filtres minéraux (comme l’oxyde de zinc ou le dioxyde de titane), non nano
• l’absence de parfum synthétique, silicone, PEG ou autres substances issues de la pétrochimie,
• des emballages éco-conçus.
Les formules dites “clean” utilisent des filtres minéraux nouvelle génération de plus en plus micronisés sans être nanos, et des filtres organiques nouvelle génération mieux tolérés. De nombreuses marques privilégient désormais ces formules écoresponsables à base d’ingrédients biodégradables qui respectent la peau et ont un faible impact environnemental, notamment sur l’Océan.