Le Maï Thai
L’ambiance
Dès mon arrivée, je suis subjuguée par labeauté des lieux : une villa atypique signéeSaïd Berrada, architecte et designer d’intérieur,nichée au coeur du quartier Anfa,entourée de points d’eau et de statues quiouvrent une parenthèse hors du temps etinvitent à un voyage aux confins de l’Asie. Lebrouhaha de Casablanca et son trafic sont déjà loin… et pourtant si proches à la fois.Les voitures de luxe affluent à l’entrée. Pourun mardi soir, la fréquentation de l’établissementn’a rien à envier aux restaurants les plusen vue. D’ailleurs, arrivée à 21h30 et n’ayantpas réservé, je suis invitée à patienter au bar20 à 30 minutes, le temps qu’une table se libère.Autour de moi, près du comptoir, desgroupes d’amis qui sirotent un cocktail, deséclats de rire ça et là, des amoureux en tête-àtête…et une décoration irréprochable, allianttradition et modernité. Je n’ai pas le tempsde balayer du regard l’ensemble de la vastesalle dans ses moindres détails, ses statuesde Bouddha, ses boiseries, ses lustres imposants,qu’un hôte m’indique déjà le chemin à suivre pourrejoindre matable. Dix minutesont suffi.Me voilàinstallée.La clientèle est plutot ecléctique.
Le service
Pour ce qui est de l’accueil à l’entrée, je n’aiabsolument aucun commentaire à faire. Lademoiselle qui m’a reçue me semble parfaitepour endosser le rôle qui lui a été confié.Souriante et avenante, elle me met tout desuite à l’aise. En ce qui concerne le service à table, je dois avoueravoir eu affaire à un serveurun peu froid, ce quin’enlève rien à ses compétences.Difficile de lui fairedécrocher un sourire ! Ilsemble un peu dépassé parl’affluence ce soir-là. Il a l’airstressé et manque même derenverser mon verre de sodasur ma chemise. Victime du succès du MaïThai, je suppose. En revanche, j’ai obtenuune réponse plutôt satisfaisante à toutes lesquestions que j’ai pu lui poser concernant lacomposition des plats, la provenance du riz…Je suis noyée dans une carte que je trouve unpeu trop dense à mon goût. Plus de 70 platsau total ! Le choix est vaste, certes, mais choisirdevient un véritable casse-tête, non pasthaïlandais, mais chinois !
Le repas
Après avoir passé commande, je suis un peudéçue de constater que rien ne m’est proposépour patienter. Mais l’avantage, c’estque le temps d’attente est particulièrementcourt. Chapeau aux cuisines ! Moins de dixminutes pour voir arriver mon entrée… etquelle entrée ! La salade Yam Talay (145DH), ou salade de fruits de mer aromatiséeà l’ail, échalote et herbes fraîches. Toutsimplement exquise ! Des lamelles de calamars,des crevettes fraîches et des morceauxde saint-pierre frits viennent très jolimentorner une salade de choux blanc râpé et detomates cerises délicatement épicée et parfaitementrelevée, qui apporte la juste dosede croquant et de fraîcheur. Une jolie rosefinement sculptée dans de la betterave, telleune cerise sur un appétissant gâteau, remplacela kitschissime fleur en peau de tomateque l’on trouve dans tout restaurant asiatiquequi se respecte. En bref, une assietteaussi jolie que savoureuse.Pour la suite, j’ai opté pour le Nuea PhadPrig Thaïdum (180 DH), ou émincé de filet de boeuf sauté à la sauce au poivre, oignonset haricots verts, servis sur une plaquechauffante. La viande, disposée en vrac, dégageune odeur divine. Servie avec haricotsverts, oignons, et en bonus, poivrons jauneset rouges en lamelles, non annoncés, maisqui apportent le croquant qui aurait pu manquerà ce plat. D’un point de vue gustatif,mes papilles me remercient encore. Un vraibonheur ! Le boeuf était tendre, taillé directementdans le muscle, sans nerfs ou autresbouts de gras qui personnellement, m’indisposent.Juteux à souhait dans sa sauce aupoivre finement relevée. L’assiette était copieuse,si ce n’est au niveau de la garniture :un petit ramequin de riz délicieusementparfumé au jasmin, venu probablement detrès loin, mais dont la quantité me sembletrop maigre par rapport au plat en luimême.Tellement bon que j’en voulais encore! J’ai donc demandé un supplément…qui m’a été facturé (20 DH) !Pour le dessert, j’ai choisi le Kao NiewMamoung (65 DH), ou riz gluant nappé delait de coco garni de mangue fraîche. Moi quiadore le riz au lait classique, cette versionmade in Bangkok servie chaude ne m’a absolumentpas déçue. Une petite pincée decannelle m’a rappelé le goût de notre seffalocale. La mangue, coupée en fines tranches,apporte la fraîcheur que j’aime généralementretrouver dans un dessert.
Les plus
- La décoration qui invite au voyage
- L’ambiance conviviale
- Une cuisine originale, savoureuse etconstituée de produits frais
- La justesse des prix
Les moins
- Une carte trop dense
- Un service un peu froid.