Il s’ouvre sur l’histoire incroyable de Pedro Bach-y-Rita, victime d’un accident vasculaire cérébral qui l’a laissé à l’état de légume, mais qui a formidablement récupéré grâce à son fils, psychiatre, qui a décidé de considérer son géniteur comme un nouveau-né et lui a appris à ramper à plat ventre, puis à marcher à quatre pattes. Après des mois de tenace rééducation, le vieux Pedro se remet au piano, à la danse, à l’enseignement. A sa mort, l’autopsie révèle que 97 % des nerfs reliant son cortex cérébral à sa colonne vertébrale avaient été détruits par l’AVC. C’est dire la plasticité de notre cerveau ! Un essai qui nous apprend, découvertes scientifiques à l’appui, que nous avons le pouvoir d’influer sur nos capacités cognitives et motrices à tout âge, et quels que soient nos bobos, à condition de faire preuve de persévérance et d’empathie. Une lecture rafraîchissante qui nous révèle qu’inné et acquis, nature et culture, fonctionnent en tandem, en boucle ; que le concept cartésien qui sépare corps et esprit est erroné. On apprend également que nos cerveaux fonctionnent en mode “Wi-Fi” grâce aux neurones miroirs qui cristallisent l’aspect éminemment social de ceux-ci. Le titre de cet ouvrage dit bien son contenu, et on sort de cette lecture ragaillardi, les batteries rechargées : tout est (encore) possible à condition de garder une curiosité et une soif d’apprendre inébranlables !