Une Marocaine à la tête d’une conférence mondiale de chercheuses en informatique

Kaoutar El-Maghraoui co-présidera la Grace Hopper Celebration (GHC) of Women in Computing en octobre à Houston, aux Etats-Unis, la plus grande conférence de femmes spécialistes en informatique au monde.

Elle est également vice-présidente de l’ArabWiC (The Arab Women in Computing Organization), une organisation qui a pour but de promouvoir les informaticiennes du monde arabe.

Son dada, ce sont les systèmes d’exploitation et les systèmes de calcul haute performance. Elle, c’est un petit génie de l’informatique diplômée d’un master en réseaux informatiques de l’université Al Akhawayn obtenu en 2001. Ensuite, direction New York où elle décroche un PhD en sciences de l’informatique au Rensselaer Polytechnic Institute en 2007. Depuis cette date, elle est chercheuse au centre T.J. Watson de la multinationale américaine IBM à New York. Un parcours sans faute.



Mais Kaoutar El-Maghraoui n’est pas seulement chercheuse. Parallèlement à ses travaux, qui lui ont valu de multiples distinctions, la jeune femme s’investit dans la promotion des femmes scientifiques dans le domaine des technologies, et en particulier celles du monde arabe, par le biais de l’organisation ArabWIC, une communauté d’informaticiennes. Elle mène ainsi un combat contre certaines idées reçues qui réduisent  le monde arabe à la violence et à l’instabilité alors qu’il y existe une communauté scientifique fertile. Dans le profil que lui consacre le site de l’Anita Borg Institute for Women and Technology, l’organisation dont dépendent le GHC et l’ArabWIC, elle explique : « Le développement de start-up dirigées par des femmes et la découverte de technologies innovantes en Palestine et en Lybie sont incroyables. Certaines femmes n’ont pas d’électricité mais parviennent à faire vivre des groupes de scientifiques. Elles ne se laissent pas abattre par des conditions de vie difficiles. »



Elle explique cette vitalité de façon très pertinente : « Dans les pays arabes, on encourage les femmes à choisir des cursus scientifiques, qui comptent d’ailleurs autant d’hommes que de femmes. » Au contraire, elle constate qu’aux Etats-Unis,  « les disciplines scientifiques sont réservées aux garçons. C’est une notion véhiculée par les médias et dans les émissions pour enfants, où vous voyez rarement un personnage de fille intéressé par l’informatique mais plutôt par la chanson, la danse ou la mode. » Du 14 au 16 octobre, 11 000 participantes sont attendues à Houston pour le GHC 2015, co-présidé par Kaoutar El Maghraoui. 

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