Travailler avec des hommes serait néfaste pour la santé de leurs collègues féminines. C’est la conclusion d’une étude réalisée par des chercheurs de l’université de l’Indiana (Etats-Unis) présentée lors du 110e meeting annuel de l’American Sociological Association. « Elle n’a pas de poigne », « elle ne peut pas voyager, elle a des enfants », « elle est hystérique »… Voilà les petites réflexions insidieuses auxquelles sont soumis les femmes dans un environnement de travail masculin. Ces conditions négatives contribuent à augmenter leur niveau de stress, favorisant certaines maladies et augmentant les risques de mortalité.
Pour arriver à ces conclusions, les scientifiques ont mesuré le niveau de stress de 440 femmes qui travaillent dans un environnement composé d’au moins 85% d’hommes, en étudiant leur taux de cortisol, une hormone dont la sécrétion augmente lorsqu'un individu est stressé. Selon les résultats des analyses, « les femmes qui occupent des postes généralement réservés aux hommes ont des fluctuations importantes au cours de la journée, signe de mauvaise santé », explique l’une des responsables de cette étude. Ces variations entraînent des problèmes au foie, mais également des insomnies et des dépressions. A contrario, ces variations seraient bien plus faibles dans les milieux où le nombre d’hommes et de femmes est équilibré.