10.000. C’est le nombre de serviettes hygiéniques, tampons et protège-slips qu’une femme utilise au cours d’une vie. Une bonne raison de nous pencher sur la composition de ces incontournables de notre quotidien. Sauf que voilà, aujourd’hui, la course au composant le plus absorbant a encouragé les fabricants à utiliser des produits toxiques. C’est le cas des cristaux de polyacrylate de sodium, un polymère absorbant qui devient gel une fois humide. On le trouve aussi dans les petits sachets blancs qui absorbent l’humidité, dans les couches ou les lingettes pour bébés. Quant aux tampons, ils sont composés de coton et de viscose, très absorbant, obtenu à partir de la pâte de cellulose des arbres. Mais des traces de glyphosate, un pesticide toxique utilisé dans le Round up, ont été détectées chez plusieurs marques de tampons. Sans parler de l’aluminium, des alcools, des additifs de parfum irritants, les hydrocarbures et des résidus de dioxine laissés par les procédés de blanchiment des tampons. Ces substances chimiques pénètrent très facilement dans l’organisme. Sauf que notre corps ne sait pas quoi en faire et qu’elles s’accumulent au fil du temps. En Europe, les consommateurs se mobilisent pour qu’une réglementation soit imposée aux fabricants. La marque Tampax vient d’ailleurs d’annoncer vouloir faire figurer la composition de ses tampons sur l’emballage de ses produits à partir du printemps 2017.