Les affrontements se poursuivent vendredi à Kobané, aux frontières avec la Turquie, entre les combattants kurdes des unités de protection du peuple (YPG) et des éléments de l'EI retranchés dans des bâtiments stratégiques de la ville. Vingt huit djihadistes ont été tués dans ces combats, selon l'OSDH.
Cent vingt civils, dont des enfants, femmes et personnes âgées ont été tués par des coups de feu à Kobané et 26 autres à Brakh Bootan, un village au sud de la ville, selon l'OSDH, qui précise que 200 autres ont été blessés dont plusieurs sont dans un état critique ce qui pourrait aggraver encore le bilan des civils tués.
Selon l'ONG, c'est le deuxième plus important massacre de civils perpétré par les djihadistes depuis celui, en 2014, contre la tribu Al-Shaitat (Est de Deir Ezzor) où plus de 930 personnes avaient été exécutés.
Des éléments de l'EI, en provenance de Jarablus (ouest de Kobané) qui est contrôlée par le groupe extrémiste, s'étaient infiltrés, jeudi à l'aube, à Kobané d'où ils avaient été chassés, en janvier dernier, par les kurdes et leurs alliés des rebelles syriens et des peshmergas (Kurdistan irakien) après plus de quatre mois de combats.
Les combattants kurdes, appuyés par les frappes aériennes de la coalition internationale conduite par les américains, ont réussi, ces deux dernières semaines, des percées dans d'autres régions du nord syrien s'emparant de villes sous contrôle de l'EI notamment Tall Abyad (à cheval aux frontières syro-turques) et Ain Issa, située à 50 kms au nord de Raqqa, chef-lieu de la province éponyme devenue de facto la capitale de l'EI en Syrie.