Samedi 24 janvier, l'Egypte célébrait les manifestations de la place Tahrir qui ont eu lieu quatre ans auparavant, quand de violents affrontements ont éclaté entre les manifestants et les forces de l'ordre.
C'est au cours de ces heurts que des balles ont été tirées… Shaimaa Al Sabbagh fait partie des 13 victimes qui ont péris ce jour là. Venue tout droit d'Alexandrie pour poser des fleurs sur la place Tahrir en hommage aux 800 martyrs de la révolte, la jeune femme a été touchée par une balle… A 31 ans, cette maman d'un petit garçon de quatre ans, avait décidé de braver l'interdiction de manifester.
Accusée d'être à l'origine de ses tirs, la police quant à elle nie toute implication: «Aucune arme, qu'il s'agisse de fusils à chevrotines ou à balles de caoutchouc n'a été utilisée. Il s'agissait d'une petite manifestation qui ne nécessitait pas le recours à de telles armes. Il n'y a eu que deux tirs de gaz lacrymogènes», insiste Abdel Fattah Osman, un responsable du ministère de l'Intérieur.
Avocate spécialisée dans le droit du travail, Shaïmaa faisait partie de l’équipe dirigeante du parti Alliance populaire socialiste. Aujourd'hui, elle est devenue le symbole d'un rêve brisé.