Alors qu’une source du «Telegraph» rapporte que les trois jeunes filles auraient été vues trois jours après leur départ à Tal Abyad, dans le nord de la Syrie, la police pense qu’il y a de «bonnes chances» qu’elles soient encore en Turquie.
Et cette dernière piste est prise très au sérieux par les autorités turques. «Nous continuons à les rechercher activement à cet instant », a déclaré à la presse lundi soir, 23 février 2015 le vice-Premier ministre turc Bülent Arinç à l’issue d’un conseil des ministres. Toutefois, M. Arinç n’a pas manqué d’adresser des critiques à la police britannique : «Il est regrettable que le Royaume-Uni ait laissé ces trois jeunes filles quitter tranquillement l'aéroport de Gatwick pour aller à Istanbul (…) et qu'elle ne nous ait donné l'information que trois jours plus tard», a-t-il déploré.
Et d’ajouter : «Nous avons accueilli l'an dernier 36 millions de touristes, il faut donc que nous ayons des informations des pays d'origine. Nous n'avons reçu d’informations précises ni de la part de la Grande-Bretagne, ni de son célèbre Scotland Yard».
Pour sa part, la police britannique a indiqué avoir contacté l'officier de liaison de l'ambassade de Turquie à Londres mercredi 18 février, soit le lendemain du départ des jeunes filles. « Depuis lors, nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités turques qui fournissent une aide appréciable et un soutien à notre enquête», a ajouté Scotland Yard dans un communiqué. Pour rappel, les trois adolescentes ont quitté Londres le 17 février à bord d'un avion à destination d'Istanbul. En pleines vacances scolaires, les trois camarades de classe, qui fréquentent le même lycée, ont quitté leur foyer, mardi, disant simplement à leurs familles «sortir» pour la journée. Leurs familles (voir vidéo) ont donné l'alerte, craignant qu'elles ne tentent de rallier le territoire syrien depuis la Turquie pour rejoindre le groupe EI.