FDM : Pourquoi avoir choisi Caftan pour revenir sur scène ?
Rhany Kabbadj : Je suis très heureux d’avoir été invité à cette 18ème édition de Caftan. C’est un événement qui donne une très bonne image du Maroc, de la femme marocaine, et je ne peux qu’être fier d’y être associé.
Qu’en est-il de votre relation avec la mode ?
J’ai toujours été fasciné par l’univers de la mode. Je pense qu’en tant qu’artiste, il est de mon devoir d’afficher une allure irréprochable, pour faire honneur à mon public. C’est peut-être un raisonnement old school, mais j’avoue que, pour ne pas décevoir, j’ai toujours été très à cheval sur mon style vestimentaire.
Votre carrière à débuté il y a une vingtaine d’années. La musique a-t-elle toujours été une vocation pour vous, ou vous prédestiniez-vous à autre chose ?
Lorsque j’étais enfant, tout me prédestinait à devenir humoriste. Je faisais plus exactement de la parodie. J’imitais surtout les idoles de mes parents, à l’instar de Charlie Chaplin ou Elvis Presley. Un jour, alors que j’étais en train d’imiter ce dernier pour mon public, composé à l’époque de mes parents et quelques amis à moi, j’ai découvert qu’ils faisaient une fixation sur ma voix, et non sur ma gestuelle. On en a discuté par la suite et depuis, je me suis entièrement consacré à la musique. Il faut dire que j’ai commencé à chanter en bon amateur depuis l’école. J’ai ensuite fait ma première apparition à la télévision à 17 ans, en Tunisie. Ce n’est qu’à l’âge adulte, de retour au Maroc, que j’ai sorti mes premiers albums. Mais je continue de croire que je finirai par réaliser mon rêve d’enfant : devenir un humoriste spécialisé en parodie.
Rhany, humoriste ? Vous allez en surprendre plus d’un !
Le destin fait bien les choses et cette fois-ci, je suis prêt à aller jusqu’au bout pour faire rire des millions de personnes. Je suis par définition quelqu’un de joyeux, et quand les moments de tristesse jouent les prolongations, je cherche toujours un moyen d’y mettre un terme. Le rire est une vocation noble, comme n’importe quel art d’ailleurs. Je compte sincèrement donner le meilleur de moi-même pour percer dans le domaine.
Il paraît que vous êtes plus maghrébin que marocain…
Comment pourrait-il en être autrement? Ma maman est algérienne, mon père est marocain, et j’ai vécu pendant sept ans en Tunisie ! Mais je chante et parle en marocain parce que c’est au Maroc que j’ai passé mes plus belles années. D’ailleurs, je suis très reconnaissant aux médias du Royaume, qui ont cru en moi depuis le début.
Bien que vous vous soyez absenté pendant de longues années de la scène, vous en êtes à votre quatorzième album tout de même…
J’ai effectivement disparu pendant de longues années. J’ai essayé de trouver un style qui puisse plaire à un maximum de personnes. J’ai toujours eu un penchant pour la musique latino, c’est pour cela que j’ai opté pour la musique latino-marocaine. Un concept auquel mes concitoyens ne sont pas habitués, je pense. Introduire mon style au Maroc m’a été et m’est encore très difficile, car à cause de mon choix artistique, je me suis éloigné de la scène pendant une dizaine d’années.
Quid de vos nouveautés ?
Je prépare un album pour 2015, ainsi que la sortie de nouveaux singles dans les semaines à venir. J’espère vraiment que ces nouveautés plairont aux personnes qui ont longuement attendu mon retour…