Le preneur d’otage français qui s’est fait exploser vendredi soir 13 novembre 2015 après avoir tiré sur le public d’un concert à la salle du Bataclan a été identifié grâce un doigt sectionné retrouvé sur les lieux du carnage.
Il s’agit de Omar Ismaïl Mostefaï, un petit délinquant de droit commun, originaire de l’Essonne, en banlieue parisienne, fiché pour radicalisation depuis 2010, a affirmé samedi soir le procureur de Paris François Molins.
Âgé de 29 ans et né à Courcouronnes dans l’Essonne, le kamikaze est connu pour des petits délits: son casier judiciaire comprend huit condamnations entre 2004 et 2010, sans aucune incarcération.
D’après le procureur, le mis en cause «a fait l’objet en 2010 d’une fiche S pour radicalisation», mais «n’a par contre jamais été impliqué dans un dossier de filière ou d’association de malfaiteurs terroriste».
Une source proche de l’enquête citée par les médias souligne que Omar Ismaïl Mostefaï fréquentait assidument la mosquée de Lucé, près de Chartres (centre).
Les enquêteurs essayent d’autre part de prouver que «le djihadiste» a effectué un séjour en Syrie en 2014.
Son père et son frère aîné ont par ailleurs été placés en garde à vue samedi soir 14 novembre 2015 et leurs lieux de résidence respectifs, à Romilly-sur-Seine (Aube, nord-est) et à Bondoufle (Essonne), ont été perquisitionnés.
Le frère, âgé de 34 ans, s’est rendu de lui-même à la police de Créteil dans la soirée. Il a déclaré être surpris d’apprendre que son petit frère était lié aux attaques, notamment la prise d’otage du Bataclan qui coûté la vie à pas moins de 89 personnes.
Il a dans ce sens souligné aux enquêteurs que bien qu’il ait rompu les liens avec lui depuis plusieurs années, à cause d’ «histoires de famille», il ne l’imaginait pas s’être radicalisé.
Dans une déclaration aux médias, il a précisé que son frère «est parti au bled», en Algérie, avec sa famille et «sa petite fille», mais qu’il n’a plus eu de ses nouvelles depuis un moment.