… pour respecter la liberté d’expression ?

Les manifestations se poursuivent à travers le pays et la violence qui les accompagne est montée d'un cran,perpétrée par des agitateurs à l'identité douteuse ou par les forces de l'ordre elles-mêmes. Or, violenter des manifestants, c'est tout simplement anticonstitutionnel depuis le référendum de cet été. A l'heure actuelle, Rachid Nini, éditorialiste et propriétaire du journal arabophone "Al Masae", est toujours en prison. Il n'a pas fait partie des prisonniers graciés par le roi à l'occasion de l'aïd el adha et devra donc aller jusqu'au bout de sa peine, fixée à un an de prison pour propagation d'informations mensongères. Malgré la liberté d'expression que prône la nouvelle constitution, toute vérité n'est donc pas bonne à dire...

Younes Moujahid, président du Syndicat National de la Presse Marocaine.

Normalement, avec la réforme de la constitution, il aurait fallu que des mesures soient prises. En ce qui concerne Rachid Nini, le problème est qu’il a été jugé en fonction du Code pénal et c’est une aberration car c’est le Code de la presse qui aurait dû être pris en compte. On en vient à se demander à quoi pourrait servir une réforme du Code de la presse si les autorités juridiques appliquent le Code pénal contre les journalistes… Par ailleurs, en toute logique, le Code pénal aurait dû être révisé suite à la réforme de la constitution, mais comme ce n’est pas le cas, il faut croire que la politique n’est pas logique. Aujourd’hui, il y a une nouvelle constitution qui parle de liberté de la presse et des droits de l’homme et on attend que cela soit pris en compte dans l’affaire Nini. Mais il y a aussi d’autres problèmes qui concernent les médias, la presse et le paysage audiovisuel qui doivent faire l’objet de mesures radicales. Plus qu’une réforme, nous avons besoin d’une nouvelle vision, d’une volonté politique. Que veut-on faire des médias et de la presse ? Comment les autorités doivent-elles se comporter avec les journalistes ? Ce sont des questions cruciales car on ne peut pas envisager une démocratie sans liberté des médias. Ceux-ci jouent un rôle capital dans le processus de  démocratisation d’un pays en créant des débats, en encourageant le pluralisme… Tout dépend maintenant du PJD et du nouveau gouvernement. Le chantier est en cours et nous ne resterons pas les bras croisés en attendant que les réformes soient appliquées. â– 

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