« J'avais dénoncé ce personnage qui portait une burqa gare de l'Est, avec une valise à la main, arrivé de manière assez brutale dans la foule… Je suis désolée, le port du voile intégral est interdit en France ! » persiste-t-elle avant de décrire le malaise de forces de l’ordre : « J'ai discuté avec les policiers pendant la manifestation. Ils me disaient : " Madame Morano vous ne pouvez pas savoir les difficultés qu'on a ! Des fois, vous avez des rues entières avec des femmes qui portent le voile intégral. Qu'est-ce qu'on fait ? On y va et après on crée une émeute ? ". C'est ça aujourd'hui le sentiment des policiers», assure l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy.
Et de poursuivre : « Vous parlez des musulmans, là aussi écoutons ce que l'on nous dit. J'étais dans un taxi hier, quand je revenais de la gare de l'Est. Il est de ma génération, et il est musulman. Et il me disait : "Vous savez, moi, j'ai été très choqué à l'école (…) Pour mes enfants, on m'a fait passer un mot pour me demander s'ils mangeaient du porc ou pas (à la cantine, ndlr). Et j'ai répondu à la maîtresse que je suis allé voir : dans l'école de la République, on mange, point. Et on n'a pas à nous demander, dans l'école de la République, ce qu'on doit manger. On est en France, on demande pas un menu particulier"'», raconte l'élue UMP.
Cette prise de position a forcément marqué Nadine Morano : « J'ai trouvé que c'était très courageux. Et c'est ça les vrais musulmans de France. C'est ceux qui respectent nos traditions, notre culture, notre République, qui s'intègrent parfaitement et qui sont intégrés ». Une manière de ramener le débat sur la polémique des menus de cantine proposant des plats Halal pour les élèves de confession musulmane. Claude Guéant, à cette époque ministre de l’intérieur avait alors fait un parallèle impardonnable, susciatant un vrai tollé : selon lui accorder le droit de vote aux étrangers pouvait conduire à ce que « des étrangers rendent obligatoire la nourriture halal »
Enfin, l'eurodéputée s'est inquiétée de la montée de l'antisémitisme en France : «Hier on a fêté les 70 ans de la libération d'Auschwitz, et voir qu'on peut aujourd'hui mourir en France parce qu'on est juif, c'est inacceptable ».