L’approche One Health repose sur les liens inextricables entre santé humaine, santé animale et santé environnementale et sur une collaboration inter-disciplinaire réunissant toutes les disciplines concernées : médecins, vétérinaires, écologues, économistes, anthropologues, sociologues etc. Mais pour être réellement efficace, l’approche One Health doit aussi tenir compte des différences entre hommes et femmes liées à leurs rôles et responsabilités dans nos sociétés, leur comportement, leur biologie. Ainsi les hommes sont plus susceptibles de développer une forme grave de Covid-19, ce qui est probablement lié aux facteurs de co-morbidité plus importants chez eux, et au fait que le système immunitaire des femmes est plus résilient que celui des hommes en raison de la présence d’oestrogènes.
On sait aussi que les impacts à long-terme de la pandémie seront très importants chez les femmes ; 75% du personnel soignant dans le monde est féminin, les soumettant à une pression physique et psychologique énorme et à des dilemmes effroyables : continuer leur travail tout en exposant leur famille à des risques accrus d’infection ou bien faillir à leur engagement de soigner les autres et perdre leur travail ? Comment gérer l’éducation scolaire des enfants lorsque l’on est en télétravail, et que l’on doit en plus s’occuper de la santé des autres membres de la famille ? Ou que l’on perd son travail puisque les femmes sont quatre fois plus nombreuses à être sorties du marché de l’emploi dans le monde en 2020 ?
L’opération menée demain 6 mars est l’occasion d’expliquer aux élèves de Dar Taliba le concept One Health et de mener une campagne de sensibilisation et une campagne d’éducation sanitaire.
