Najoua Arduini-Elatfani, symbole de la méritocratie

Cette jeune femme qui ne vous dit peut-être rien a fait forte impression, hier, sur le plateau de France 2. Invitée à intervenir dans le cadre de l'émission "des paroles et des actes", animée par David Pujadas, elle a non seulement donné une jolie leçon au journaliste, mais a impressionné le public, tant par son parcours que par son discours.

Fille d'un ouvrier originaire du Maroc, elle grandit en compagnie de ses quatre frères et sœurs dans la petite cité des Brouets, à Mantes-la-Ville. Très studieuse, elle est encouragée par sa mère qui elle n'a pas eu la chance d'aller à l'école.
Alors que sa sœur aînée fait une prépa HEC, Najoua, elle, devient ingénieur après une prépa maths-sup/maths-spé, réalisée dans un lycée du Val Fourré.
Admise à l’école spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie, elle est intriguée par cette branche longtemps réservée aux hommes.

Après avoir hésité à suivre cette voie, elle finit par aimer cet univers riche en termes d'échanges humains. C'est donc chez Vinci qu'elle fait ses premières armes en étant embauchée en 2005, l'été de son diplôme. Elle officie tout à tour au sein de la filiale Entreprise Petit en tant qu'ingénieur travaux sur des chantiers puis ingénieur commercial.

Mais en 2011, le secteur de la communication lui tend les bras. Intrépide, curieuse de tout et challengeuse hors pair, elle se lance un nouveau défi et part à la conquête des relations publiques, délaissant les chiffres, qui lui sont pourtant si chers au profit des mots.

Mais tout cela s'avère trop abstrait pour elle: "la construction, c'est palpable" dira-t-elle et lorsque la nouvelle entité de Vinci, Neom, fait appel  à elle en 2012, elle revient à ses anciennes amours. Désormais, le désamiantage et la démolition sont le quotidien de la jeune femme qui pilote depuis cette date le développement de Neom.

Un CV à en ferait pâlir d'envie plus d'un et auquel il faut aussi ajouter son titre de présidente du Club du XXIème siècle, un réseau fondé par des personnalités telles que Hakim El Karoui ou encore Rachida Dati, et qu’elle découvre en 2007 lorsque Vinci l'y envoie pour représenter le groupe.  Elle succède ainsi à Fleur Pellerin et à Pap'Amadou Ngom et incarne désormais les valeurs de ce club dont le but est de  « valoriser cet atout formidable qu'est la diversité française, en promouvant l'égalité des chances, sans artifices, ni passe-droits."
Au sein du club, elle devient rapidement l'une des actrices majeures  des Entretiens de l'excellence, des rencontres qui visent à orienter des jeunes de quartiers sensibles, en les aiguillant notamment vers de grandes écoles, afin de pallier au problème d'information dans les cités". Créées en 2006, ces entrevues ont bénéficié à 13.000 jeunes.

 

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