Pas un mois ne passe sans que la ministre de l’Education française ne fasse l’objet de propos sexistes. A se demander si certains ne feraient pas une fixette sur son physique en prétendant dénoncer son incompétence.
Avec Mme la ministre, on prend décidément bien des libertés en France. On l’appelle Najat, un peu trop souvent, comme le remarque les Inrocks, et on se permet de se pencher d’un peu trop près sur la lingerie qu’elle porte lorsqu’elle fait un discours à l’Assemblée Nationale.
Une chronique signée de l’essayiste et membre du parti Debout la République Jean Paul Brighelli sur le site web du Point a ainsi dépassé certaines lignées rouges.
Dans son billet « Les dessous chics de la réforme du collège », l’essayiste « décrypte la politique de la Ministre de l’Education Nationale en se basant sur son maquillage et son soutif.
« C’est dans Annie Hall que Woody Allen développe le concept californien de LVS – la ligne visible du slip. Mercredi, Najat Vallaud-Belkacem l’a réactualisé en LVS 2 – ligne visible du soutif. Une stratégie de communication vieille comme le monde – le rouge à lèvres et les pendentifs aux oreilles arborés par Mme Vallaud-Belkacem avaient ce mardi lors des questions au gouvernement à l’Assemblée, la même fonction ‘écran de fumée’ –, mais inédite devant la représentation nationale »
Les attaques sexistes contre @najatvb deviennent absolument grotesques. Elles sont 1 insulte pour toutes les femmes. https://t.co/lUeWLzLdHo
— Pascale Boistard (@Pascaleboistard) 6 Novembre 2015
Mais ce type de réactions qualifiées en France de sexistes ne datent pas d’aujourd’hui. En effet, en 2013, Hugues Foucault, élu du parti Chrétien démocrate se fendait d’un tweet du même genre en déclarant que Najat Vallaud Belkacem « suce son stylo très érotiquement ». Un tweet qu’il n’a pas assumé longtemps et qu’il a aussitôt fait de supprimer… mais pas assez vite pour la twittosphère qui n’a pas manqué de le garder en mémoire.
Rebelote un an plus tard avec cette fois-ci Frank Keller, le conseiller municipal UMP qui s’interrogeait sur twitter sur la nature des atouts dont la ministre avait bien pu jouer pour obtenir son poste auprès de François Hollande.