20% des films projetés à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 18 octobre au Festival du film de Londres (FFL) ont été réalisés par des femmes, une proportion bien supérieure à celle d’autres festivals cinématographiques. Face au sexisme ambiant dans l’industrie du cinéma, les organisateurs ont donc décidé de mettre en avant des films réalisés par des femmes mais également des parcours de femmes singuliers. Et cette année, les luttes des femmes de nos contrées sont également bien présentes à travers deux films, le très sulfureux Much Loved de Nabil Ayouch et le très attendu documentaire He named me Malala de David Guggenheim.
Malgré l’opprobre jeté sur le film au Maroc, Much Loved de Nabil Ayouch poursuit son chemin jalonné de succès et de récompenses en Europe. Salué par la critique et par les spectateurs, il comptabilisait il y a deux jours 161.070 entrées après trois semaines de diffusion en France, un record pour un film marocain. Ce film féministe qui donne enfin un visage aux prostituées marocaines sera projeté au FFL les 13 et 16 octobre. Quant à He named me Malala, il retrace le parcours de Malala Yousafzai, grièvement blessée par les talibans alors qu’elle se rendait à l’école, puis plus jeune lauréate du prix Nobel de la paix. Durant 18 mois, le réalisateur américain David Guggenheim a filmé le quotidien de la jeune femme dans la vallée du Swat au Pakistan.