Mouna Fettou Mummy cool

Un peu comme toutes les mamans qui travaillent dur, Mouna Fettou se heurte aux aléas d’une carrière trépidante. Entre son émission télévisée et les tournages de films, la maman de Bensalem, 14 ans et demi, mène une vie de mère célibataire depuis huit ans. Elle nous en parle à cœur ouvert

FDM : Avec votre fils, vous êtes plutôt the boss ou vous lui donnez carte blanche ?

Mouna Fettou : Quand il était enfant, on était très fusionnels et j’avais constamment besoin de le couver. Mais ensuite, j’ai senti que je l’étouffais et j’ai commencé à comprendre qu’être maman ne veut pas forcément dire tout contrôler. J’ai donc décidé de lui donner un peu d’espace pour lui permettre de grandir sans m’avoir sur le dos. Il est important que mon fils fasse ses propres erreurs pour apprendre.

Un déclic vous a-t-il poussée à réfléchir de la sorte et à lâcher prise ?

Le déclic a été mon divorce, il y a huit ans. Son père et moi nous étions mis d’accord pour une garde partagée, soit une semaine chacun. Ça a été très difficile pour moi de devoir “l’abandonner” aussi longtemps. C’était comme si on m’avait arraché mon enfant. Mais je m’y suis habituée, surtout après avoir vu que mon fils s’était vite acclimaté.

A quel point est-ce difficile d’élever seule un enfant, surtout lorsqu’on est populaire ?

J’ai la chance d’avoir un excellent père pour mon fils. Mon ex-mari s’implique énormément dans son éducation. Donc, techniquement, je ne l’éduque pas seule. Son papa est très présent pour lui, pour guider ses choix, accompagner ses études… Il assume son rôle comme il se doit.

Comment faites-vous quand vous êtes contrainte de le quitter pendant plusieurs jours pour des raisons de tournage ?

Quand il était bébé, c’est ma mère qui sauvait la mise. C’était la seule personne en qui j’avais confiance. C’est d’ailleurs grâce à elle que j’ai pu poursuivre ma carrière, même avec un enfant à charge. Mon métier est très spécial car il m’arrive de travailler en moyenne deux à trois mois par an, et de rester libre le reste de l’année. Je n’ai donc de difficultés que pendant cette période. Mais maintenant qu’il est ado, il devient plus autonome.

Vous arrive-t-il de culpabiliser lorsque vous le laissez seul ?

Comme beaucoup de mamans, j’avais tendance à culpabiliser quand j’allais bosser. Mais je pense qu’il faut faire un véritable travail sur soi afin d’intégrer le fait que la carrière de la femme est aussi importante que celle de l’homme. Malheureusement, la société pense que la femme doit mériter sa maternité, alors que l’homme est un papa d’office. Donc, aujourd’hui, je ne culpabilise plus, surtout depuis que je parle ouvertement à mon enfant. Je lui explique que j’ai besoin de sortir, de m’amuser, d’avoir une vie.

Est-ce que votre fils s’adapte facilement à votre mode de vie ?

C’est de plus en plus difficile maintenant qu’il est ado. Son entourage lui met la pression car il est le fils d’une telle. Mais ensemble, nous essayons d’en parler afin qu’il puisse assumer mon statut. Même s’il refuse de s’exposer avec moi, je comprends parfaitement. Je suis même parfois contrainte de le déposer au coin de la rue pour que ses camarades ne nous voient pas, car il se sent un peu gêné.

Êtes-vous amis sur Facebook ?

On l’était. Je lui avais envoyé une demande d’ajout qu’il avait acceptée. Mais par la suite, il m’a supprimée sous prétexte que les gens le dérangent quand ils savent que c’est mon fils. Ils lui envoient des demandes d’ajout et des messages privés. Il a donc préféré me supprimer pour avoir la paix. J’ai compris son argument et je ne lui en ai pas voulu.

Est-ce qu’il aime assister aux tournages ?

Pas du tout, même si j’insiste, parfois. Quand il était bébé, je le prenais avec moi. Il a même tourné à mes côtés dans un film! Mais maintenant, j’ai l’impression qu’il veut se protéger de tout cela. Par contre, il regarde souvent mes films et me fait des critiques dès qu’il le peut. C’est quelqu’un de très drôle, et il aime me titiller.

Lui arrive-t-il de vous poser des questions gênantes ?

Oui, en effet. Une fois, il m’a demandé si j’étais prête à tourner des scènes de nu ou d’amour. J’ai répondu avec franchise en lui affirmant que c’était mon travail, et que je le ferais si c’était nécessaire. Il a compris car à partir du moment où on assume, on impose le respect.

A-t-il hérité de la fibre artistique, que ce soit de vous ou de son réalisateur de père ?

Je pense que oui. Dans la vie de tous les jours, c’est un véritable petit artiste. Il est très drôle et aime faire des sketchs. Mais quand je lui en parle sérieusement pour savoir s’il a envie d’en faire sa profession, il me répond par la négative. Je pense que c’est temporaire.

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