Après l’arrestation de deux jeunes filles mineures accusées de s’être embrassées sur le toit d’un immeuble à Marrakech, les associations de défense des libertés individuelles nationales et internationales sont montées au créneau. C’est au tour du Comité des droits de l’Homme de l’ONU d’appeler les autorités marocaines à dépénaliser l’homosexualité. Ainsi, dans son sixième rapport, l’instance onusienne propose d’abroger l’article 489 du code pénal afin de « décriminaliser l’homosexualité et les relations sexuelles entre adultes consentants du même sexe et remettre en liberté quiconque se trouve en détention uniquement au motif de relations sexuelles librement et mutuellement consenties ». Le comité s’inquiète de la « criminalisation de l’homosexualité » et de la lourdeur des peines de prison qui peuvent aller jusqu’à trois ans. Il regrette également les agressions et violences verbales ou physiques dont sont victimes certaines personnes en raison de leur orientation sexuelle ou identité de genre. Les jeunes filles incriminées ont été placées en liberté provisoire et comparaîtront le 25 novembre prochain.