L'ancienne souveraine perse est ainsi revenue sur les grandes avancées qui avaient marqué son règne, les progrès dans la domaine de la santé, les campagnes de vaccination, les écoles pour filles, etc… autant d'actions interrompues par le renversement du pouvoir par les ayatollahs à la fin des années 70.
« J’ai cru en mon mari, il était bon et intelligent, il voulait le progrès de son pays », raconte-t-elle avec des regrets dans la voix. « C’était une époque très agitée, beaucoup manifestaient », a expliqué Farah Pahlavi en évoquant les années 60 et les manifestations qui éclataient contre le Shah. « Aujourd’hui, cependant, beaucoup d’Iraniens me disent qu’ils ont mésestimé Khomeini (…).
S'agissant de l'Iran et de sa situation actuelle en Iran, l'impératrice estime que rien n’a changé depuis les années 70. Quant à Hassan Rohani, le nouvel homme fort du pays, celui-ci ne trouve pas grâce à ses yeux. « Quand Rafsandschani est arrivé au pouvoir, on l’appelait, en occident, un modéré. Ensuite est venu Khatami. Il était dit réformateur. Rien ne s’est passé, aucune ouverture. Maintenant : Rohani. Il est habile, il sait, comment se présenter. Mais jusqu’à maintenant, il n’y a pas de réelle démocratisation. »
Sur l’Islam, Farah confie « Je suis musulmane, mais non pratiquante. Je prends le bon côté de la religion. Je ne vole pas, je ne tue pas, j’aide les autres… ». Invité mercredi dernier à l'Assemblée nationale française, son fils, le Prince Reza II , était quant à lui venu s'exprimer sur les dangers de la montée du radicalisme religieux.