L’exposition « Mémoire du Pérou: Photographies 1890-1950 » a fait le tour du monde avant de débarquer à Tanger. En effet, après Ottawa, Madrid, Ankara, Le Caire, Pékin, Tokyo et récemment Rabat et Marrakech, les 80 clichés seront accrochées du 13 au 30 septembre prochain à l’Institut Cervantès de Tanger. Elles mettent en lumière les
phénomènes sociaux qui ont marqué le début du XXème siècle au Pérou comme l’exode rural, l’arrivée des travailleurs chinois dans ce pays ou les contestations sociales et syndicales du début de XIXème siècle. Mais ces photographies reflètent aussi « l’avancée de la bourgeoisie et les conflits sociaux d’une société en formation », et font partie d’une tradition photographique péruvienne qui s’est nourrie du « talent indubitable d’un ensemble de remarquables créateurs visuels qui ont utilisé l’appareil photographique comme un moyen de dépeindre, de comprendre et d’interpréter le pays », comme le précise, dans un communiqué, l’ambassade du Pérou au Maroc. Elles mettent ainsi en valeur le talent de maîtres de l’objectif de l’Age d’or de la photographie péruvienne tels
que Max T. Vargas, Martín Chambi, Carlos et Miguel Vargas, Juan Manuel Figueroa Aznar, Sebastián Rodríguez, Baldomero Alejos ou Walter O. Runcie.