Leila Slimani, Prix Goncourt 2016 pour Chanson douce, fait la Une du magazine Elle en France. Dans les pages du magazine, l’écrivaine marocaine se confie sur sa vie de super star post-Goncourt. Elle parle du nouveau regard que les gens portent désormais sur elle et du succès qui attire. Première femme à recevoir le Prix Goncourt enceinte (oui, elle est enceinte de son deuxième enfant!), l’auteure explique que c’est pour elle une victoire qui témoigne du fait « qu’il est possible d’être une femme et de consacrer sa vie à la littérature. Je peux écrire, être enceinte, avoir une vie de famille sans être une mère indigne. Il me semble que c’est un combat qui en vaut la peine. » Féministe assumée, elle explique être sur le point de publier un ouvrage de témoignages de Marocaines pour « donner une voix à celles qui n’en ont pas ». Elle déplore la pénalisation des relations sexuelles hors mariage. Selon elle, cette loi « absurde et impossible » à appliquer explique l’obsession du monde arabe pour le sexe qui empêche les gens « de penser à leurs droits politiques ». Le statut de la femme dans les pays arabes la préoccupe : « Il faut implanter l’existence d’une femme qui n’appartiendrait à personne d’autre qu’à elle-même ». Une révolution qui ne peut passer que par la laïcité d’après elle.