Mahi Binebine était en lice aux côtés de Sylvain Coher avec son roman « Vaincre à Rome », et Yasmine Khlat avec « Egypte 51 ». L’écrivain et artiste-peintre marocain a remporté le Prix Méditerranée 2020 pour son dernier ouvrage « Rue du pardon ». Paru l’an dernier aux éditions Stock, le roman est une ode au féminisme à travers le portrait de Hayat, enfant mal-aimée d’un quartier pauvre de Marrakech, qui découvre le chemin de la liberté par la danse et le chant des Chikhats, ces femmes souvent victimes de préjugés à cause de leurs mœurs libérées. Quant au prix Méditerranée « étranger », il est revenu à l’écrivain italien Giosuè Calaciura pour son roman « Borgo Vecchio ». Au palmarès de ce prestigieux prix fondé en 1985 par le Centre méditerranéen de littérature et parrainé notamment par la ville de Perpignan, on retrouve des noms illustres comme Jules Roy, lauréat 1989 pour ses « Mémoires barbares » (Albin Michel), Tahar Ben Jelloun en 1994 avec « L’homme rompu » (Le Seuil), Hector Bianchotti en 1996 pour son œuvre « Ce que la nuit raconte au jour » (Grasset), Edmonde Charles-Roux en 2001 pour « L’homme de Marseille » (Grasset), Jean-Paul Mari en 2002 pour « Il faut abattre la lune » (Nil Editions). Prix qui sera officiellement remis à Mahi Binebine le 3 octobre au cours d’une cérémonie à Perpignan.
(Avec Map)