Le virtuel sans vertu

“Devenir virtuellement humain et non humainement virtuel.”

Combien de temps passez-vous en moyenne devant vos écrans pour vous divertir ? C’était déjà beaucoup trop bien avant le confinement, puis le passage obligé au télétravail et à l’enseignement à distance. Une chose est certaine, la durée moyenne devant nos écrans ne cesse d’augmenter au fil du temps, pour atteindre des niveaux alarmants. La pandémie Covid-19 n’a fait qu’aggraver notre dépendance, voire notre addiction à internet et aux réseaux sociaux.

Ce constat est d’autant plus évident que nous-mêmes à FDM avons opté pour la version digitale de votre magazine pour maintenir le lien avec vous, chers lecteurs, en attendant le retour très prochainement de la version classique.

Comme une habitude envahissante, sournoise et addictive…la cyberdépendance est devenue un vrai fléau dans le monde d’aujourd’hui. Qui aurait cru, il y a tout juste 20 ans, que les écrans intelligents et les réseaux sociaux seraient aussi omniprésents dans nos vies ?

Le Maroc ne fait pas exception à la règle, et pendant la longue période de confinement, l’usage des écrans s’est imposé à nous pour préserver le lien social, sauvegarder les intérêts professionnels et assurer les besoins éducatifs.

Face à l’omniprésence du digital dans notre quotidien, enfants et parents ont payé le prix fort pendant le confinement. Les premiers, interdits de sortie, se sont rabattus sur les réseaux sociaux pour passer le temps sans que les parents y trouvent à redire. Les seconds, quant à eux, ont trouvé des échappatoires en visionnant en discontinu des films sur Netflix ou Amazone. L’envers de ce décor, c’est que les réseaux sociaux sont devenus l’arène de tous les excès et de toutes les dérives. On en a vu de toutes les couleurs : des pseudos-lolitas faites et refaites qui exposent leurs attributs, des présumés prêcheurs de la vertu qui insultent et menacent, des extrémistes de tous bords qui nous prédisent l’enfer, des voyeurs, des vendeurs, des dragueurs, des arnaqueurs, des diffamateurs, et j’en passe.

C’est comme si notre société a virtuellement “pété les plombs” et que les derniers verrous de la raison ont sauté. Nos écrans intelligents sont devenus des balcons avec vue sur l’immense décharge de la haine et de la bêtise humaine.

Une transformation de nos sociétés s’opère en catimini. Faites un tour sur Instagram, Tiktok ou Tinder et vous découvrirez un autre monde, un autre Maroc. Des ados qui ne font pas la différence entre danser en petite tenue chez soi et s’exposer devant des millions d’inconnus, de la séduction glauque, border line. Allez sur Twitter, on insulte avec des mots vulgaires pour soi-disant défendre un avis ; allez sur Facebook, vous verrez du voyeurisme à souhait, de la haine et de la diffamation. Sur les autres réseaux, c’est pareil, voire pire.

Alors, doit-on pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain ? La réponse est évidemment non.

L’utilité d’Internet et des réseaux sociaux n’est plus à démontrer. Cela a contribué à lutter contre l’isolement des gens, à informer, à enseigner et à éveiller les consciences. Mais, en l’absence d’une éducation adéquate concernant le bon usage de ces nouvelles technologies, les jeunes tombent facilement dans le côté obscur. S’en suit alors une perte de repères, surtout au sein d’une population qui a toujours prôné le contact avec les autres, l’ouverture d’esprit et le respect des aînés. Notre société n’a pas pour habitude de s’enfermer, bien au contraire, elle adore bien vivre, échanger, toucher et aimer.

Devenir virtuellement humain et non humainement virtuel comme c’est le cas aujourd’hui, exigera du temps. Une remise en cause de nos certitudes s’impose. Et pour assurer une sortie par le haut, il faudra mener des campagnes de sensibilisation avec l’implication de chacun de nous, des parents, de l’école et surtout des pouvoirs publics. Continuer dans cette voie sans une vision raisonnée nous conduira inéluctablement à la perte de tous les repères qui ont fait de notre société millénaire ce qu’elle est Une Nation !

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