« L’amour n’est pas un crime », lancement de la campagne L7hob Machi du collectif 490

« Nous avons libéré la parole, il est maintenant temps de changer la loi », c’est en ces termes que le collectif 490 annonce sa campagne L7hob Machi Jarima accompagnée du dépôt d’une pétition au Parlement dans laquelle il réclame le retrait de toutes les infractions portant sur les libertés individuelles du Code pénal.

Il le clame, de nouveau, haut et fort : « L’amour n’est pas un crime ». Né après le lancement du manifeste « Hors-la-loi » initié par les deux auteures Leila Slimani et Sonia Terrab, le collectif 490 mène sa première action : une campagne baptisée L7hob Machi Jarima. Composée d’une vidéo et d’un communiqué en trois langues, le mouvement annonce avoir déposé une pétition auprès du Parlement pour demander que toutes les infractions pénales portant sur les libertés individuelles soient tout bonnement retirées du Code pénal. « Cette pétition citoyenne peut être historique, prévient le mouvement dans ce texte. Ouverte aux signatures sur Internet, elle doit recueillir un minimum de 5 000 signatures pour être prise en compte ». Lancé officiellement en octobre, le mouvement confie avoir « reçu des centaines de témoignages attestant de la difficulté d’être et de s’épanouir dans ce pays, en premier lieu à cause de ces lois ». Le collectif 490 tient ainsi à être le porte-parole d’une jeunesse qui ne « demande (qu’) à être écoutée et elle le mérite. Elle est le futur, le Maroc de demain. A l’heure où la fuite des cerveaux impacte si lourdement notre pays et son développement où cette jeunesse se sent opprimée, menacée dans sa liberté quotidienne élémentaire, vit dans la peur et dans la honte, et ne rêve plus que de partir, fuir, ne plus jamais revenir, est venu le temps de dire stop, d’affirmer et de marteler : l’Amour n’est pas un crime. ». Pour rappel, 14 503 personnes ont été poursuivies en 2018 pour relations sexuelles hors mariage (article 490 du Code Pénal). Et, d’après l’Association marocaine de lutte contre l’avortement clandestin (Amlac), 600 à 800 avortements clandestins sont chaque jour pratiqués au Maroc. 

Pour signer la pétition, créer un compte et remplir un formulaire en ligne (http://bit.ly/3688viS) en vous munissant de votre CIN et à condition d’être inscrit sur les listes électorales. Si vous ne l’êtes pas, l’inscription en ligne sur les listes est ouverte jusqu’au 31 décembre sur ce lien : https://www.listeselectorales.ma/fr/Formulaire_Inscription.aspx 

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