Quel genre de maman êtes-vous ? Plutôt poule, plutôt jalouse… ?
Oum : Je ne pense pas être toujours la même mère. Je change tous les jours et j’apprends tout le temps à être une maman. Il n’y a pasde mode d’emploi et ça dépend aussi beaucoup de l’enfant. C’est un apprentissage commun. Jalouse, non, il n’y a pas de raison.Poule, non plus, je suis du genre indépendante et je ne couve pas mon fils démesurément. C’est important qu’il se défende par lui-même car dans la vie, on est seul. Disons que je suis la maman de mon garçon.
Quelles sont les valeurs que vous essayez de lui transmettre ?
L’honnêteté, la franchise. Etre honnête avecsoi-même pour pouvoir y voir clair dans savie, pour savoir qui on est, où on veut aller. S’aimer soi-même, exprimer l’amour qu’onressent avec des mots mais aussi des intentions pour, au final, avoir confiance en soi. Bien entendu, comme tous les parents, jeveux qu’il soit “le meilleur”, question d’ego Mais je pense que c’est propre à tous ceux qui ont des enfants, et c’est plus une satisfaction personnelle qu’autre chose.
Comment lui expliquez-vous votre métier ?
En fait, il a tout vu de ses propres yeux et il l’avécu aussi. Quand j’étais enceinte, je me produisaissur scène et quand il est né, il nous a accompagnés partout. Il a assisté à plusieurs concerts, bien installé dans sa poussette, avec un casque régisseur de décibels sur les oreilles alors qu’il n’avait que trois mois ! Il est arrivé dans cet environnement-là et pour lui, c’est naturel. D’ailleurs, il connaît tous les musiciens avec qui je travaille et il me donne son avis sur la musique qu’il entend. Quand je pars en voyage, je lui explique tout : où je vais, avec qui, pour faire quoi… Ça me plaît qu’il me pose des questions, et je fais en sorte qu’il sache absolument tout. J’essaie de ne jamais m’absenter plus de dix jours et je m’arrange pour que ça tombe pendant ses vacances, pour qu’il puisse me rejoindre avec son père.
A quoi ressemble votre quotidien de maman ?
Mon quotidien n’est pas vraiment quotidien. Chaque semaine, j’ai un nouveau projet, objectif ou déplacement, mais certaines choses ne bougent pas : les courses, le goûter, l’école, le bain… Tout cela fait partie d’un rituel auquel je ne déroge pas, sauf quand jene suis pas là. Je me réveille tôt, je lui prépare son petit déjeuner, puis je vais le réveiller àson tour et on fait une petite séance de chatouilles, on parle, et puis je l’envoie à l’école. Je m’arrange pour aller le chercher ensuite.
Quelle est l’activité que vous aimez pratiquer avec votre fils ?
On aime bien s’amuser en apprenant. Dernièrement, on lui a acheté un tableau d’école et on écrit des choses dessus. Dernier objectif : apprendre les dates de naissance des membres de la famille et les écrire avec les prénoms à côté. Il est aussi très manuel et s’amuse à faire des petites sculptures. Mais je le laisse venir et demander, je ne lui impose rien. icône nationale à la voix de velours et au styleinimité est l’heureuse maman d’un petit Maysan, 5 ans et demi.
Comment gère-t-elle la sortie des classes et le câlin du soir avec une tournée ou des répét’ ?
Petit tour dans lavie d’une working mum comme les autres.
Chantez-vous pour lui, au moment du dodo, par exemple ?
Non, je ne chante pas (rires). Tout le monde pense que je pousse la chansonnette tout le temps mais ce n’est pas le cas. Chaque soir, je lui lis ou lui raconte une histoire.
Comment gérez-vous le complexe d’OEdipe ?
En fait, c’est moi qui l’ai vécu, pas vraiment mon fils. J’étais en plein de dans il y a environ un an. Très amoureuse de mon fils, en complète adoration devant lui, je le trouvais beau, magnifique, merveilleux…Ça me dépassait, c’était un coup de foudre continu.
Comment vous organisez-vous pour le faire garder quand vous n’êtes pas à la maison ?
Quand je ne suis pas là, c’est son papa qui s’en occupe. Sinon, mes parents viennent le garder. Et puis, il a aussi une nounou qui l’a vu naître et qui est comme une seconde maman.