La révolte des techno-déficients !

Rester branché à l'époque, en se connectant à son ordi, son Blackberry et à toutes les nouveautés technologiques qui déferlent, certains techno-nuls s'y refusent. Par flemme,appréhension, résistance au changement, blocage intrinsèque, ils préfèrent que la révolution numérique ait lieu sans eux...

Les brebis galeuses de la micro-informatique :

En 2010, n’importe qui aurait l’air fin de ne pas connaître les fonctions basiques d’un ordinateur ou d’Internet ! Ceci dit, hormis la génération Y qui a baigné toute jeune dans les fils enchevêtrés, le high-tech et les moteurs de recherche type Google, les autres ont bien été obligés de ramer un peu pour s’adapter. Autodidactes malgré eux, ils ont dû maîtriser les logiciels utiles à leur travail, apprendre à joindre des fichiers, envoyer photos/vidéos sur le web ou encore naviguer parmi les multiples icônes présentes sur leur bureau virtuel. Autant dire qu’une Mme “lente à la détente” qui ne sait toujours pas pourquoi sa souris possède deux boutons au lieu d’un seul, écoperait rapidement d’une étiquette d’analphabète informatique irrécupérable. M. Kalakh, quant à lui, pérore sur le Wi-Fi sans savoir exactement de quoi il s’agit ! Les mesdames “lente à la détente” et les messieurs Kalakh sont pourtant loin d’être une curiosité locale et ils sont plus nombreux qu’on ne le croit. Les gens paralysent encore, lorsqu’il est question d’informatique, parce que faire interagir l’humain avec quantité de micro-processeurs n’est pas chose simple. Certains scrutent ainsi leur ordinateur comme un OTNI (objet technologique non identifié) et, n’arrivant pas à se représenter mentalement son fonctionnement, font des blocages à répétition. Constat : les employés de grandes organisations seraient particulièrement dépourvus ; en effet, ayant le loisir de s’appuyer sur le service informatique interne, ils n’ont jamais appris à se débrouiller par eux-mêmes. Et s’avèrent, de plus, rapidement dépassés par la vertigineuse progression du numérique. Car notre ère informatique accouche sans arrêt d’évolutions génératrices de nouveaux cancres qui crient “help” à tout va dès lors qu’un récent apport technologique vient détrôner l’ancien : ex, un nouveau logiciel anti-virus installé crée le binz avec l’ancien, en perturbant tout le système. Lesté(e) aussi d’un new logiciel Windows Vista, on se met à regretter les plates-bandes mille fois foulées de notre bon vieux Windows XP. Quand ce n’est pas le disque dur qu’on a mis KO technique en se livrant à une mauvaise manipulation. Bref, si l’informatique et Internet ont le pouvoir de potentialiser l’efficacité des échanges, ils peuvent aussi donner des cheveux blancs, dès lors qu’un problème technique insoluble pour notre cerveau limité occasionne une lutte sans merci (et perdue d’avance) contre la vicieuse machine qui se met à faire des siennes. Sans compter une formidable perte de temps dont on se passerait bien ! Bonne nouvelle : on prévoit pour le futur des surfaces tactiles multipoints (comme dans le iPhone) qui feront un sort à la souris et des systèmes de reconnaissance vocale qui supprimeront définitivement le clavier. En attendant cet âge d’or, vous pouvez patienter en suivant des formations, choisir de devenir une réfractaire chronique à l’ingurgitation de macros supplémentaires ou fabriquer un jeu de fléchettes avec la tête de Bill Gates pour cible, lorsque la crise de nerfs menace !

 

Le lourd tribut payé à la technologie :

OK, on est fier comme un coq de posséder la dernière caméra numérique, le smartphone (Black-Berry ou iPhone) avec sa multitude d’applications ou le dernier netbook plus léger et version miniaturisée. Quelle classe, n’est-ce pas, d’exhiber en public ses prolongements numériques parce qu’on s’affiche dans le coup et complètement in ! Jamais largué par l’actualité (qui arrive en temps réel sur Twitter !), toujours prêt à se mettre en mode vidéo-photossms- mms, on devient rapidement dingue de ces gadgets censés nous simplifier la vie mais qui, en réalité, semblent parfois la compliquer davantage. Un exemple parmi d’autres : le côté “toujours joignable” est le nouvel esclavagisme des temps modernes ; avec cela, adieu la vie de famille et bonjour les interruptions permanentes de connexion avec le monde réel ! Deuxio : des centaines de photos numériques s’amassent, perdant de leur valeur intrinsèque, vu qu’on ne prend plus la peine d’aller les développer chez le photographe. Tertio : exit les livres dont on ne feuillette plus religieusement les pages puisque la connaissance est finalement accessible en un clic. Phobiques par rapport à la toute puissance véhiculée par la technologie, certains techno-nuls ont donc décidé de freiner des quatre fers. Leur gsm ? Un vieux modèle dont ils n’utilisent que les fonctions répertoire et textos. Leur utilisation d’internet ? Une boîte postale pour poster et recevoir des courriers pro de temps en temps. Ils ne vous raconteront donc jamais leurs aventures sur un blog mais les yeux dans les yeux dans un café. Etre techno-réfractaire n’est donc pas une maladie. Et merci. PS : La première version de ce texte a été tapée sur une bonne vieille machine Remington (avec retour de chariot) et papier carbone pour en garder une copie.

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