"Suite à l'action violente de plusieurs Femen, perpétrée lors du salon musulman du val d’Oise en présence de familles et de nombreux enfants de confession musulmane en état de choc, nous tenons à condamner officiellement les propos mensongers et islamophobes tenus à l'AFP par Inna Shevchenko, porte-parole des Femen à Paris qui déclare que les “deux imams étaient en train de parler de la question de savoir s’il faut battre ou non sa femme”; elle a ajouté sur Facebook qu’au «salon musulman», on apprend «à accepter le viol conjugal…» ainsi que d’autres paroles toutes aussi graves rapportées par la presse.
Nous sommes étonnés de constater aujourd'hui que ces propos mensongers sont repris par certains médias français sans aucune vérification matérielle d'autant plus que plusieurs journalistes étaient présents lors de l'incident sans oublier que des enregistrements audio et vidéo apportent la preuve que nous n'avons jamais tenu ces propos.
Cette version mensongère des faits rapportée par l'AFP a également été contestée par plusieurs médias alternatifs dont notamment le journaliste David PERROTIN de Buzzfeed présent sur place, qui relaie un discours totalement différent en précisant que " Medhi Kabir était au contraire en train de demander aux musulmans d’avoir un comportement exemplaire avec les femmes, de suivre le modèle du prophète, qui ne tapait jamais sa femme et qui ne se faisait pas servir».
Nous publions ici l'extrait audio enregistré par le journaliste David PERROTIN présent sur place prouvant catégoriquement que nous n'avons jamais tenu ces propos et prouvant le mensonge des Femen qui ne cherchent qu’à faire le buzz sous couvert d'islamophobie déguisée : https://soundcloud.com/dperr
Où est passée la rigueur journalistique lorsqu'il s'agit de couvrir un événement musulman sans compter la médiocrité de la couverture médiatique pro-femen, le traitement partial des informations et la censure de nos discours lors du salon qui n'ont jamais été retranscrits dans le moindre article ?
Où sont passées l'objectivité, la neutralité et l'équité dans le traitement de l'information ?
La reprise de ces propos mensongers dans plusieurs articles de presse et dans les réseaux sociaux sont de nature à entretenir la confusion et les amalgames auprès du grand public.
Nous exigeons de ces médias de rétablir la vérité sur ces déclarations mensongères car portant atteinte au droit à l’information, de nature dégradante et de nature à porter un préjudice très important sans compter la diffusion sans droit d'images privées dégradantes appartenant à la société privée organisatrice de l'événement.
Nous sommes choqués de constater que la presse n'a pas relevé le fait que ces Femen prétendues féministes sont montées de manière brutale et agressive sur la scène alors que des mineurs et des enfants en bas âge étaient présents et exposés à des images de nudité !
Le droit des enfants lorsqu'ils sont musulmans doit -il être oublié ou bafoué à ce point ?
Et la liberté cultuelle et le droit des femmes musulmanes à écouter des interventions de leur choix de manière libre et consentie ? Et le respect de la loi dans le cadre d'événements privés religieux ? Et la liberté religieuse dans tout cela ?
Nous nous interrogeons sur les intentions des journalistes présents qui refusent de diffuser les discours enregistrés lors de cette édition du salon ?
Nous condamnons les méthodes malhonnêtes de certains journalistes consistant à extirper des extraits d'anciens discours de manière à dénaturer le sens global de notre message brillamment relayés sur les réseaux sociaux par des mouvements d'extrême droite à l'origine de cette manipulation.
Nous rappelons à certains journalistes leur devoir d’informer qui ne saurait déroger à l’éthique journalistique, à la déontologie et au respect des lois en vigueur.
Nous tenons à rappeler dans ce communiqué nos propos publics tenus lors de nos conférences : "Nous rappelons l'importance de respecter, de bien se comporter envers les Femmes, leur accorder tous leurs droits et nous condamnons sans réserve toute violence morale ou physique faite aux femmes que ce soit la violence domestique ou le viol ".
Rapporter des mensonges est une forme de mensonge inacceptable pour des médias lus par des milliers de personnes.
En concertation avec notre conseiller juridique, nous nous réservons le droit d’intenter toute action afin de faire cesser cette répétition scandaleuse de propos mensongers et l'utilisation dégradante de ces photos."
A Paris, le 14 septembre 2015,