Le principe :

Le Tai Ji Quan a été inventé par Maître Chen Wangting, célèbre Maître d’arts. C’est en s’inspirant de la philosophie et de la médecine chinoise que cette nouvelle discipline a vu le jour, discipline qui lie harmonieusement le yin et le yang, le souple et l’énergique : le Tai Ji Quan (prononcez Taï Chi Chuan). Pendant la pratique, les mouvements yin et yang ainsi que les forces réelles et simulées s’affrontent entre elles. Mais d’un point de vue interne, la pratique du Tai Ji requiert la participation de l’esprit qui met le corps entier en mouvement. Contrairement à l’opinion répandue, le Tai Ji n’est pas une simple gymnastique mais un véritable art martial.

La pratique :

C’est un jeudi matin, par un temps radieux, que j’ai dû me réveiller à 6h30 pour assister au cours qui débutait à 7H30 précises. Une fois n’est pas coutume diront certains ! Finalement, c’est bien agréable de conduire à Casablanca à 7 heures du matin. Une fois arrivée au centre, je fais la connaissance de Ghislaine, professeur de Tai Ji qui tente de me rassurer par rapport à cette pratique. Le cours démarre avec des exercices de respiration et différentes postures appelées formes de Pékin, suivies des formes du Quimétao. Bases du Taï Ji Quan, elles nous aident à libérer les tensions cumulées au quotidien. En effet, ces exercices détendent réellement le corps et l’esprit. L’atmosphère est calme et les instructions de Ghislaine, qui prend la peine de corriger chacune de nos postures, se font à voix basse. A ce sujet, je tiens à préciser qu’il n’y a rien d’insupportable dans cette discipline : on apprend à écouter son corps et à ne pas aller au-delà de ses capacités. L’ambiance zen est aussi une invitation à la sérénité et au retour sur soi. La sérénité est d’ailleurs visible sur le visage des participants. Et dès qu’on a mal ou qu’on grimace, la professeure nous demande d’arrêter. Après ces exercices de respiration, place aux enchaînements. Durant les premiers instants de cette seconde partie du cours, ma mémoire m’a transportée dans ces films américains où des gens d’un certain âge effectuent les mêmes gestes, au coeur de Central Park à New York. La pratique paraissait simple mais elle ne l’est pas tant que ça. J’ai d’ailleurs un peu de mal à suivre le reste du groupe. Mais je vous rassure : c’est tout à fait normal d’avoir cette impression au début puisqu’il faut près d’une année de pratique pour pouvoir maîtriser tous ces gestes et leur succession, et je ne demande que cela. Finalement, je tiens à clarifier un ultime préjugé : le Taï Ji n’est pas réservé qu’aux personnes âgées ! Il s’agit d’un véritable sport puisque j’ai eu des courbatures pendant trois jours !

Les bienfaits :

Littéralement, Tai Ji Quan signifie “boxe Tai Ji”. Il s’agit donc d’un sport de combat. Mais avec l’évolution de la société, la fonction médicale du Tai Ji Quan a pris de plus en plus d’importance. Aujourd’hui, la plupart des pratiquants cherchent avant tout à améliorer leur santé et à prévenir la maladie. La pratique du Tai Ji Quan est envisageable en dehors des périodes de crise pour les personnes souffrant de troubles psychologiques et de maladies psychiques, ainsi que pour celles qui sont angoissées ou déprimées. Enfin, sa pratique est proscrite aux femmes enceintes.

Où en faire ?

Les cours ont lieu les lundis et jeudis de 7H30 à 8H45 et de 19H15 à 20H30, avec plusieurs possibilités de règlement et de planification. Adresse : 21, rue des Asphodèles, 4ème étage, Maârif. Casablanca. E-mail : [email protected] ■