Frank Goodman, élu de 66 ans, est conseiller municipale de Dadeville, une bourgade de 3000 habitants, en Alabama. L'homme s'est aujourd'hui fait connaitre pour la campagne qu'il mène contre les "saggy-pants", traduction les baggys.
Pour lui, “il s’agit de respect” ! Ainsi pour justifier les raisons de cette véritable croisade, Goodman a une explication pour le moins étonnante : “Je sais que Dieu ne se baladerait pas avec un pantalon qui tombe”.
Et l'élu n'est pas le seul penser de la sorte à Dadeville. Abondant dans son sens, Stéphanie Kelley, une autre conseillère municipale, lui a emboîté le pas, décidée à faire bénéficier aux femmes de cette restriction vestimentaire en interdisant à son tour les jupes, les robes et les shorts. Egalité es sexes oblige ! Pour cette dernière, “Quand vous portez des shorts ou des jupes très courtes, c’est comme si vous passiez une annonce“.
Dans la patrie de l'oncle Sam, ce genre de restrictions ne datent pas d'aujourd'hui. En effet, en Louisiane et en Georgie, certaines paroisses vivent sous le coup de ces interdictions. Les réfractaires risquent ainsi des amendes de 50 dollars pour des pantalons à taille basse et 100 dollars si toutefois ils tentaient de récidiver.
Une pratique très courante dans les états du Vieux Sud qui tente parfois de se frayer un chemin jusqu'à New York où un policier avait en 2010 puni d'une amende un port de pantalon jugé trop en dessous de la ceinture. En 2008, Barack Obama en pleine campagne présidentielle déclarait alors à l'égard de ces états : “ceux qui s’inquiètent à propos du port du baggy devraient probablement passer plus de temps à se concentrer sur de vrais problèmes“.