La 15ème édition du FIFM, a débuté hier soir au Palais des congrès de Marrakech. Ambiance grisante, rafale de stars, débauche de films internationaux. L’évènement séduit toujours autant…
« Je suis très honoré de me trouver aujourd’hui dans l’une de mes destinations préférées…Vive le Maroc, vive le roi Mohamed VI ». C’est par cette phrase que Francis Ford Coppola, Président du jury a commencé son discours d’ouverture, expliquant dans la foulée qu’il devait sa première découverte de l’Afrique du nord à l’une de ses grand-mères « Elle y est née, y a passé une longue période de sa vie et parlait même l’arabe ». Après son allocution, le réalisateur a passé le flambeau à sa fille, chargée de remettre à Bill Murray un trophée pour l’ensemble de sa carrière. Simple coïncidence ? Absolument pas ! En 2004, la jeune cinéaste avait décroché l’Oscar du meilleur scénario original, grâce à Lost in translation, où l’acteur campait le premier rôle. Ça crée forcément des liens.
Mister Murray est arrivé guilleret sur scène, fidèle à lui-même dans l’humour « Quand on reçoit ce genre de distinctions, c’est qu’on est en train de mourir. Rassurez-vous je ne compte pas partir maintenant, je suis encore solide » ; comme dans la gravité « les récents évènements m’ont beaucoup affecté. Nous vivons dans un monde de plus en plus dur mais la paix n’est pas impossible. Chacun de nous est une preuve de la magnificence divine, nous nous devons d’avancer dans cet esprit-là pour parvenir à une véritable cohésion ». Le comédien a qui l’on rendait hommage, n’a pas manqué de renvoyer l’ascendeur au public marocain et à l’assistance, déclarant haut et fort que s’il était là c’était uniquement pour eux/nous (qui n’aurait pas fendu après une telle décla?).
La cérémonie d’ouverture s’est poursuivie par la projection de son dernier film « Rock the Kasbah » tourné il y a un an et demi dans les environs de la Ville Ocre déguisée pour l’occasion en ville Afghane. Le réalisateur Barry Levinson n’ayant pas pu venir, c’est (encore) Bill Murray et le scénariste Mitch Glazer qui ont présenté non pas l’intrigue de cette comédie dramatique mais son intention : Célébrer ce que tous les peuples ont en commun, ce qui les lie au-delà des différences culturelles ou religieuses. N’est-ce-pas l’esprit du festival lui-même ?