Faut-il embrasser son enfant sur la bouche ?

Une question qui peut prêter à sourire, mais il se trouve que d’éminents chercheurs se sont longuement et sérieusement penchés sur le sujet. Nous avons cherché à comprendre…


Contre
Si “boussa fel foum” est plutôt monnaie courante sous nos cieux, tout comme en Allemagne, en Russie ou dans de nombreux pays de l’Est, il semblerait que certains spécialistes, Françoise Dolto en tête de liste, trouvent cette pratique traumatisante pour les enfants puisqu’elle leur renverrait un message biaisé. Ils parlent même de transgression. Rien que ça ! En effet, selon de nombreux pédopsychiatres, les bisous sur la bouche sont réservés aux adultes amoureux, dans la mesure où cette partie du corps est reconnue comme érogène. Parce que le sein, ça ne l’est pas peut-être ? Pourtant, ces mêmes docteurs incitent clairement à l’allaitement… et aussi longtemps que possible !

Sur le très sérieux site Parents.fr, Catherine Bergeret-Amselek, psychanalyste, prévient : “On doit éviter d’embrasser son enfant sur la bouche, même lorsqu’il est tout petit, en tout cas ne pas en prendre l’initiative car cela lui procure une excitation qui n’est pas la bienvenue (…). D’un baiser innocent au bébé, on peut tomber dans quelque chose d’incestuel, de déplacé. L’enfant reçoit dans cet échange de baiser parental une excitation trop forte, invisible sur l’instant, qui reste encryptée dans une sorte de mémoire du corps et c’est plus tard qu’elle peut avoir des effets négatifs, notamment dans l’installation du complexe d’Œdipe et sa résolution”.

Pour
Non mais allo, quoi !? Un raisonnement quelque peu… vicieux, non ? “J’attends la police  ? Je prépare mes affaires ? Mon mari aussi, alors ? Mais que va devenir notre fils ? Mon Dieu mais qu’est-ce qu’on a fait ?”, plaisante Liguane, adepte du “bisoutage buccal” assumée, sur le forum d’Aufeminin.com à la lecture de tels propos. Parce que, en tant que parent, un bisou que l’on pose délicatement sur les douces lèvres de son petit bout n’a rien, mais absolument rien de sexuel… pas plus que lorsque l’on s’extasie et qu’on éprouve l’irrépressible envie de croquer ses petits pieds ou ses cuisses dodues (pour ne pas dire son popotin). Et puis, finalement, comment est-il possible de résister ? .

Verdict

Cessons de chercher une signification inconsciente, indirecte, sous-entendue ou malintentionnée à chacun de nos gestes. D’autant que, avant trois ans, les enfants n’ont pas encore vraiment conscience d’être “un garçon” ou “une fille” et ne peuvent donc, en aucun cas, interpréter cette marque d’affection de façon déplacée. Et puis, un bisou, où qu’il soit posé, n’est rien d’autre qu’une preuve d’amour… et amour n’est pas inévitablement synonyme de sexe ! Le tout reste, évidemment, de respecter les désirs… euh, le souhait de son enfant.

 

Après avoir conquis plus de 150 villes à travers le globe, Fever, la plateforme internationale de référence pour la découverte
la Fondation Attijariwafa bank inaugure sa saison culturelle avec l'exposition « Génération objectif : Loin des clichés », dédiée à
Dans un moment historique, le cavalier autrichien Max Kühner s'est adjugé le prestigieux titre de Champion des Champions du Longines
Les 24, 25 et 26 octobre, M Avenue se transformera en centre névralgique de la diversité culturelle à l’occasion de
31AA4644-E4CE-417B-B52E-B3424D3D8DF4