Lorsque l’on se rappelle que Stéphane Hessel, 93 ans, diplomate de son état, et accessoirement normalien, hégélien, juif, ardent défenseur de la cause palestinienne, déporté, résistant et coauteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme ; on comprend que ce grand homme fasse encore de la résistance. Il invite tout le monde, avec une mention très spéciale dédiée aux jeunes, à s’indigner et à s’engager contre les injustices sociales, la finance ultra-libérale ou encore pour l’écologie. Il reconnaît volontiers que la résistance à laquelle il appelle est autrement plus difficile que celle qu’il a menée jadis avec ses compères : “A l’époque, on rejoignait un groupe de résistants, on faisait sauter un train, (…) c’était relativement simple !”, confie-t-il page 16. Pacifiste convaincu – peut être parce qu’il est né en 1917, année de la révolution russe ! – il appelle à une résistance non violente, donc forcément de longue haleine, adossée à un véritable exercice de démocratie… Revigorant par temps de crise tous azimuts !
Editions de l’Aube