« Quand j’étais enfant, j’avais un vélo, j’en faisais toute la journée. Mais quand j’ai eu 10 ans, ma famille a commencé à me l’interdire, je ne comprenais pas pourquoi. Plus tard, j’ai réalisé que c’est parce que j’étais une fille », confiait Marina Jaber à l’Agence France Press. Depuis quelques semaines, cette jeune Irakienne musulmane de 25 ans se promène à vélo dans le centre de Bagdad, dans un pays où le fait de faire du vélo est mal vu pour une femme. Lundi, elle a décidé de braver les tabous en se promenant à vélo avec des dizaines de jeunes pour encourager les femmes à faire valoir leurs droits. Elle constate que la réaction des passants n’est pas si négative. « Je suis très heureuse, je réalise que notre société n’est pas si rétrograde, les gens nous encouragent. » Son entreprise fait le buzz en Irak où des photos elle, cheveux au vent sur son vélo, ont inondé les réseaux sociaux. Sur Instagram, Marina compte aujourd’hui plus de 29.000 abonnés. D’autres jeunes femmes sont venues la rejoindre pour sa promenade de lundi.