Du vert et de l’air s’il vous plaît

L’environnement dans les villes, leur aménagement et la qualité de leurs services déterminent les conditions de vie des populations urbaines. Toutefois, le moins que l’on puisse dire est qu’au Maroc, ces indicateurs ont connu depuis une vingtaine d’années une très grande dégradation, spécialement à Casablanca et dans une moindre mesure dans les grandes villes du Royaume. Les conséquences y sont catastrophiques dans tous les aspects de la vie quotidienne de nos concitoyens, et surtout pour les enfants…

Mais, comment en est-on arrivés là ?

D’abord, un manque flagrant d’espaces verts. Les maires de nos villes semblent inconscients de l’importance des jardins publics pour le bien-être des populations. À Casablanca, à titre d’exemple, chercher un parc digne de ce nom pour faire du sport, se promener ou simplement marquer une pause, se résume souvent à se retrouver devant l’école américaine dans le quartier Californie car le peu de parcs dont dispose la ville sont complétement délabrés avec une sécurité inexistante. C’est inimaginable que cela puisse concerner une ville de 5 millions d’habitants.

Ensuite, des routes saturées et inadaptées à un parc automobile de plus en plus dense. En effet, mettre une heure ou deux pour rentrer chez soi est devenu malheureusement la norme. Ces embouteillages monstres sont dus à une politique d’aménagement hasardeuse du territoire de la part des responsables locaux qui font des plans et donnent des autorisations de construction à tout-va, sans proactivité ni projections sur l’avenir, avec les résultats qu’on connaît. Il est certain que le monde, y compris le Maroc, sera de plus en plus citadin et les populations viendront gonfler massivement le nombre des habitants des villes. Alors pourquoi nos maires font-ils mine d’ignorer ces réalités ? Pis : quand la saturation atteint son paroxysme, ils détruisent et on recommence à zéro. Quelle perte de temps et d’argent !

De plus, la sensibilisation de nous autres Marocains à tout ce qui est écologie, espaces verts et protection de l’environnement est rare voire inexistante, que ce soit à l’école, à la maison, dans nos livres ou à la télévision. Nous avons cette manie de réduire notre monde à notre intérieur. Tout ce qui à l’extérieur ne nous concerne pas ! Regardez le nombre d’immeubles dont le régime de copropriété est en souffrance. On est devenus égoïstes ou peut-être que la vie moderne nous a fait oublier de préserver nos biens communs et l’esprit du vivre-ensemble.

Alors que faire ? Rester ainsi et attendre que nous atteignons les degrés de chaos et de pollution de Delhi, Pékin ou Jakarta avec les maladies respiratoires, le stress et le béton qui vont avec ?

Bien sûr que non ! La société civile, les éducateurs, les médias et nos gouvernants doivent sensibiliser, éduquer et sévir s’il le faut pour nous éviter le pire. Et nous en sommes capables. Rappelez-vous, pendant la COP22, de grands espoirs ont été fondés sur l’élan qu’a suscité cet évènement et de très bonnes mesures, comme celle concernant l’interdiction des sacs en plastique, ont été appliquées en dépit de la réticence d’une grande partie de nos concitoyens. Aujourd’hui personne ne s’y oppose. Comme quoi quand on veut, on peut !

Il est évident que les grandes causes se gagnent grâce à la participation de tout un chacun. Normalisons le tri des déchets domestiques, enseignons l’écologie dans nos écoles et surtout faisons en sorte que la loi sévisse contre les contrevenants en termes d’autorisations de constructions et de disparitions d’espaces verts.

C’est le prix à payer si nous voulons que nos villes retrouvent un aspect agréable et surtout que nos générations futures ne nous reprochent pas de ne pas avoir agi…tant qu’il est encore temps ! 

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