Deux scénarios ont été élaborées par le HCP, à savoir le « déconfinement restreint » ou le « déconfinement large ». Dans le premier cas, le déconfinement de la population active âgée de moins de 65 ans aboutirait 18.720 cas confirmés positifs cumulés en environ 3 mois (100 jours) avec le même pic, déjà enregistré, de 3.200 cas des infectés actifs. Cela « engendrerait un besoin maximal de 3.200 lits d’hospitalisation (100% d’hospitalisation des infectés actifs conformément à la stratégie nationale), et de 160 lits de réanimation (5% des infectés actifs) et arriverait à 748 décès (4% des infectés cumulés) », estime le HCP dans son communiqué. Dans le cas d’un déconfinement large, la simulation donne froid au dos. Le pays pourrait déplorer 31.663 cas confirmés positifs en environ 3 mois (100 jours) avec un pic de 3.200 cas infectés actifs. Cela signifie également des besoins accrus d’hospitalisation et l’occupation maximale des lits d’hospitalisation et de réanimation. 1266 décès pourraient également être enregistrées.
Dans l’état actuel des choses (nouveaux cas et foyers diagnostiqués quotidiennement), un déconfinement généralisé pourrait augmenter le nombre de contacts par jour des sujets infectés. Une situation qui pourrait être catastrophique. « La réussite des mesures de déconfinement sont tributaires des comportements et supposent que la population continuerait à strictement observer les mesures de distanciation physique et d’autoprotection en parallèle à la politique essentielle de tester et isoler, d’identification précoce des cas infectés et de traitement », conclut l’étude du HCP.
Tous les regards sont dirigés vers le chef du gouvernement dont l’intervention au parlement prévue aujourd’hui à 11h est très attendue car elle devra annoncer la prorogation du confinement ou du déconfinement. Mais déjà certains croient savoir que l’état d’urgence sanitaire sera encore prorogé de 15 jours.
