En droit marocain, l’enfant suit la religion de son père. La religion musulmane n’exige pas de l’enfant d’un musulman, une fois majeur, la confirmation de son appartenance religieuse. La déclaration publique de l’athéisme n’est pas sanctionnée directement par la loi pénale. Aucun texte n’est applicable à cette situation. Cependant, cette déclaration peut avoir des conséquences sur la vie privée de l’intéressé. Par exemple, pour la liberté de faire ou ne pas faire le Ramadan, bien que l’article 222 du Code pénal n’interdit la rupture publique du jeûne qu’à la personne qui est “notoirement connue pour son appartenance à la religion musulmane”, comment l’intéressé peut-il apporter la preuve qu’il n’est plus musulman ? La déclaration publique de son athéisme ne suffit pas. Par contre, cette déclaration peut être utilisée par les autres pour le priver de certains droits. Par exemple, s’il est déjà marié, son épouse musulmane peut demander le divorce pour athéisme. Aussi, toute personne peut s’opposer à son union avec une femme musulmane, que cette dernière soit d’accord ou pas pour le mariage. Plus encore, les personnes qui participeraient avec l’intéressé au partage d’une succession ont légalement le droit de l’exclure de cette succession. En un mot, l’intéressé a tout à perdre et, à l’exception de la satisfaction morale certes importante, il n’a presque rien à gagner…