Impossible n’est pas gadiri ! Commençons par le verdict de fin d’un concert porté par le vivre ensemble et dont la tenue (un dimanche soir) n’a pas dissuadé les foules de s’y rendre avec entrain. Quand la ville du sud chante et danse, elle ne fait pas dans la demi-mesure, bien au contraire. 10 ans donc! L’âge de la malice et de la pétillance. Celles des artistes avec un casting aussi jeune que prolifique : Zaz, Shy’m, Black M, La fouine, Asmaa Lamnawar, Saad Lamjarred pour ne citer qu’eux. Et celles du public, venu en masse applaudir les têtes d’affiche. La tolérance c’est vendeur (surtout par les temps qui courent) mais quand elle est célébrée en rythmes et en couleurs c’est encore mieux.
Alternant groove endiablé et répertoire plus soft, la programmation a agréablement surpris son monde. Fusion amazigh, pop, rap, Soul, Raï, le tout ponctué d’interludes humoristiques orchestrés par le comédien Kev Adams et un photo call des participants à qui se sont jointes les non-moins célèbres Isabelle Adjani et Yamina Benguigui. Venues spécialement de Marrakech pour assister au concert l’actrice et l’ancienne ministre ont brillé sans avoir à pousser la chansonnette. Quoique ça aurait fait un sympathique duo…
Côté backstage aussi, il y en avait plein à dire et à espionner : Les séances d’échauffement des danseurs juste avant leur entrée sur scène, leurs confidences pour lutter contre le trac et les coups de pompe. L’impressionnante garde rapprochée de Maitre Gims agglutinée autour de sa loge. La Fouine pro mais toujours très cool avec ses interlocuteurs. Black M initié à l’art de verser le thé comme un marocain pur jus devant les présentateurs amusés (…). Pas de star système, juste de l’humour bon enfant, du partage sur scène comme dans les coulisses et un message plus que jamais d’actualité : le dialogue des cultures dans son acceptation la plus vaste.