L’agence Al Hazeem Manpower a annoncé un jeu concours sur les réseaux sociaux pendant le mois de Ramadan. Jusque-là, tout va bien. Sauf que le gagnant pourra remporter « une employée de maison éthiopienne à bas prix » et une assurance de deux ans en cas de fugue. Le critère pour y participer ? La personne doit être en possession d’une autorisation du ministère du Travail pour employer la femme de ménage. Les Internautes s’insurgent. Les autorités se saisissent du dossier, comme l’explique le site The Independent. Résultat : la licence de Al Hazeem Manpower a été suspendue temporairement jusqu’à la fin de l’enquête. Car pour l’Autorité de réglementation du marché du travail, derrière cette publicité « extrêmement offensante » et « irrespectueuse », il y a des soupçons de traite d’être humain. De son côté, face à la polémique, Al Hazeem Manpower a expliqué avoir utilisé le « mauvais mot » et « a immédiatement effectué les changements requis ». Les cas de traite d’êtres humains ne sont pas nouveaux au Bahreïn, comme l’ont pointé du doigt à maintes reprises les militants des droits de l’homme qui appellent le pouvoir à adopter des lois plus strictes pour protéger les employés de maison et pour lutter contre « l’esclavage moderne ».