Le président du CRIF avait suscité une vive polémique fin février en tenant des propos controversés au sujet des « violences" commises par "les jeunes musulmans. Evoquant la situation de l'antisémitisme en France, M. Cukierman avait affirmé que "l'antisémitisme vient de partout mais la plupart des actes violents viennent de la population musulmane", même s'il s'agit d'une "toute petite minorité" de cette population.
Cette fois-ci le responsable du CRIF s’est exprimé sur les propos antisémites lors d'une conférence de presse à Washington, arguant qu’il "fallait faire pression sur les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter et Google pour qu'ils fassent en sorte que les messages de haine soient exclus de ces réseaux".
"C'est faisable, ils l'ont fait pour la pédophilie", a fait valoir le président du Crif, venu participer à une conférence de l'Aipac, le principal lobby pro-Israël aux Etats-Unis.
La veille, M. Cukierman avait lancé un appel "à nos amis américains", dans le New York Times, pour qu'ils soutiennent les efforts du Crif afin de combattre la haine et les jihadistes sur internet.
"Sur internet, les délires antisémites ne sont pas contrôlés. Sur internet, la médisance et le ressentiment se répandent comme un virus (…) Les fournisseurs de service, les moteurs de recherche, les sites de partage de vidéo sont américains. Nous avons besoin des Etats-Unis, nous avons besoin de les convaincre de stopper ce déferlement de haine", écrivait-il.