En marge d’une rencontre de communication organisée jeudi au siège du CESE, Ahmed Reda Chami, président de cette instance, a exposé les principaux avantages de la transformation numérique pour les enfants, notamment l’éclosion de leurs compétences créatives et l’élargissement de leurs connaissances et savoirs. Conscient de l’autre revers de la médaille, Chami est également revenu sur ses nombreux risques, notamment physiques et psychologiques.
À cet égard, le président du CESE a partagé les principales recommandations contenues dans l’avis du Conseil, notamment la nécessité d’adapter le cadre légal aux développements du numérique en harmonisant les lois nationales avec les normes internationales pour protéger les enfants des dangers des réseaux sociaux. Il recommande également de fixer un âge minimum de maturité numérique et de renforcer la collaboration entre les autorités publiques et les plateformes numériques.
Ahmed Reda Chami reste par ailleurs convaincu de l’importance d’intégrer, dès le plus jeune âge, l’éducation numérique dans les programmes scolaires, avec un focus sur le développement de l’esprit critique et le fact-checking. Les utilisateurs sont souvent insuffisamment informés des dangers des réseaux sociaux, d’où la nécessité, selon Chami, d’organiser des campagnes de sensibilisation en faveur des familles et des utilisateurs.
L’avis, intitulé « Pour un environnement numérique inclusif et protecteur des enfants », a été adopté à l’unanimité lors de la 156e session ordinaire de l’Assemblée générale du CESE, tenue le 28 mars 2024.
Conçu selon une approche participative, cet avis est l’aboutissement d’un large débat entre les différentes catégories qui composent le Conseil et d’auditions organisées avec les principaux acteurs concernés. Il comporte aussi des données tirées de contributions citoyennes, recueillies à la suite d’une consultation lancée sur la plateforme digitale de participation citoyenne « ouchariko.ma ».