C’est une page qui se tourne dans le grand livre de la mode. Après quatorze années à la tête de la maison Balmain, Olivier Rousteing tire sa révérence. Une nouvelle bouleversante pour l’univers du luxe, mais aussi pour tous ceux qui ont vu en lui bien plus qu’un simple directeur artistique : un symbole, une voix, un créateur de liens entre tradition et modernité.
Le prodige de Bordeaux devenu icône mondiale
Né sous X et adopté à Bordeaux, Olivier Rousteing s’est construit loin des codes établis du milieu de la mode. À 24 ans, il devient le plus jeune directeur artistique d’une grande maison parisienne, succédant à Christophe Decarnin. C’était en 2011 , et déjà, le vent du changement soufflait sur la rue François-Premier. Sous sa direction, Balmain s’est faite plus inclusive, plus connectée, plus audacieuse. Les podiums ont célébré la diversité, la féminité puissante, le corps affirmé. Et sur les réseaux, il a bâti une « Balmain Army » planétaire, où Kim Kardashian, Rihanna ou Beyoncé portaient haut les couleurs de la maison française.
Un départ mûri, une renaissance annoncée
Son départ, annoncé ce 5 novembre 2025, n’a rien d’un adieu amer. Selon ses proches, Rousteing ressentait le besoin d’un nouveau souffle, d’explorer d’autres horizons créatifs. Après quatorze ans d’une intensité rare, il laisse derrière lui une empreinte indélébile : celle d’un créateur qui a su conjuguer couture et culture pop, savoir-faire et storytelling, héritage et modernité. Chez Balmain, l’heure est à la réflexion. Comment poursuivre cette aventure sans l’âme flamboyante qui a façonné son image contemporaine ? La maison, désormais dirigée par Matteo Sgarbossa, promet un « nouveau chapitre », empreint de respect et d’évolution. L’avenir du créateur reste entouré de mystère. Une maison italienne ? Un projet personnel ? Une ligne engagée et inclusive ? Tout semble possible pour celui qui a toujours refusé les cases. Ce qui est sûr, c’est qu’Olivier Rousteing ne disparaît pas : il se réinvente.
