Quelles sont les grandes nouveautés de cette 22e édition du Festival International du Film de Marrakech ?
Les jurys se succèdent et ne se ressemblent jamais : c’est l’une des grandes forces du Festival. Cette année, nous avons pour la première fois un Président sud-coréen, et deux jeunes actrices majeures de leur génération, dont Jenna Ortega, 23 ans, devenue en quelques années un véritable phénomène international.
Dans les Conversations, nous sommes très heureux d’accueillir pour la première fois le CEO des Oscars, ce qui témoigne de la place croissante de Marrakech dans le paysage mondial. Nous présentons 82 films – un chiffre en hausse – dont plus de 40 % sont réalisés par des femmes. Et en compétition, la parité est parfaite : 7 réalisatrices sur 14 cinéastes. Enfin, l’une des nouveautés importantes de cette édition est le regroupement de l’ensemble de nos initiatives professionnelles sous une bannière unique : Atlas Programs. Cette structuration permet de rendre le dispositif plus lisible et plus cohérent, tout en offrant un accompagnement renforcé aux cinéastes marocains, arabes et africains, à travers les Ateliers de l’Atlas, Atlas Station, Atlas Distribution et Atlas Press.
La section Conversations attire des figures emblématiques du cinéma mondial. Pourquoi le choix cette année de ces artistes ?
Les Conversations sont devenues l’un des moments les plus attendus du Festival. C’est un espace rare : un lieu où des artistes majeurs viennent dialoguer librement avec le public, partager leur expérience, leurs doutes, leur rapport intime au cinéma. Cette année, nous accueillons Bong Joon Ho, Guillermo del Toro, Jodie Foster, Laurence Fishburne, Nadine Labaki, Kleber Mendonça Filho, Jafar Panahi, Karan Johar, Bill Kramer, Tahar Rahim, Andrew Dominik et l’icône du cinéma arabe Yousra.Chacun, à sa manière, fait avancer le cinéma et lui ouvre de nouveaux horizons.
Deux conversations croisées rythmeront cette édition : l’une entre Virginie Efira et Chiara Mastroianni, autour du métier d’actrice et de la liberté face aux rôles ; l’autre entre Asmae El Moudir et Karima Saïdi, consacrée au documentaire marocain et aux mémoires intimes. Ces moments sont vraiment l’âme du Festival : un lieu de transmission, de réflexion et de partage.