Zen au bureau

De 9h à 17h, sinon plus, les journées au travail se suivent et ne se ressemblent pas. Avec un rythme souvent infernal, des contraintes démesurées, des pressions hiérarchiques et une obsession du rendement, nous ne sommes pas à l'abri d'émotions en tout genre. Positives ou négatives, elles nous submergent souvent, au risque de nous faire perdre pied quelquefois. Faut-il les canaliser, les contrôler, ou les exprimer ?

Trac, embarras, colère, tristesse, enthousiasme, joie… Pour garder une contenance devant nos collègues, et surtout devant nos supérieurs, nous cherchons le plus souvent à réprimer toutes ces émotions pour ne pas se laisser déborder par elles. Pour conserver notre aura, nous privilégierons donc la méthode, la rigueur et l’efficacité. Car nous en sommes conscients, le monde du travail est d’abord un milieu compétitif. Nous ne sommes jamais à l’abri d’un collègue qui souhaite grimper les échelons et qui pourrait profiter de nos crises émotionnelles pour saper notre crédibilité auprès du patron. A la limite, il sera de bon ton d’exprimer sa joie – mais pas trop bruyamment tout de même. Il n’en va pas de même pour la colère, la tristesse ou la peur, qui sont perçues comme autant de faiblesses.

Emotions au premier rang

Mais est-ce seulement possible de rester tout le temps zen au bureau ? Non, probablement pas ; nous ne sommes pas des robots. Les spécialistes en ressources humaines et autres coaches nous donnent la solution : au travail, il ne s’agit pas de réprimer ses émotions, mais plutôt de les gérer, de les comprendre pour les utiliser au mieux dans les situations que l’on doit affronter. Ouf, quel soulagement ! Car il faut en convenir, nous ne pouvons pas intérioriser ou même refouler indéfiniment notre ressenti ; au risque d’exploser un jour ou l’autre. Et puis, nous le savons tous, ne pas exprimer notre ressenti nuit à la qualité de nos relations professionnelles et provoque tôt ou tard des dégâts. Combien de situations simples avons nous vues dégénérer en conflits à cause de frustrations accumulées ? D’où l’importance de ne pas dédaigner ses émotions, d’apprendre à les réguler et de savoir les exprimer. Il est en effet nécessaire de se décharger de son émotion. Mais attention, les grands éclats sont à éviter. Ceux-ci peuvent faire perdre toute crédibilité, que ce soit auprès de son patron ou auprès de ses collègues. C’est pour cela qu’il faut savoir bien gérer l’intensité de ses émotions. Celles-ci peuvent ainsi être exprimées, mais de façon plus diluée, rationnelle et socialement acceptable. Pour ce faire, on doit d’abord apprendre à prendre conscience de son émotion, l’accepter, la nommer et en trouver les véritables causes. Ensuite, on essaie de communiquer ce qu’on ressent et ce qu’on pense de façon responsable, pondérée et respectueuse d’autrui. Et puis cela va de soi, on n’exprime pas ses émotions de la même manière avec son collègue, qu’avec son supérieur  hiérarchique…

“Ne pas exprimer notre ressenti nuit à la qualité de nos relations professionnelles et Provoque tôt ou tard des dégâts.”

Colère : gare à l’explosion

Votre patron vous a malmenée en pleine réunion et vous a lancé des remarques acerbes sur votre travail. Vous ne pouvez pas vous empêcher d’avoir le sentiment d’être face à une injustice. Sur le moment, votre sang ne fait qu’un tour et vous n’avez plus qu’une envie : tempêter bien comme il se doit et claquer la porte au nez de votre boss. C’est tout à fait compréhensible. Mais évitez d’exploser, cela se retournerait sûrement contre vous. Car la colère ne règle rien, elle fait peut-être du bien sur le moment, mais elle risque de dégrader durablement vos relations avec votre supérieur. Et au lieu de vous faire entendre, vous risquez plus de provoquer son agressivité. Dans une telle situation, exprimer son ressenti avec justesse et sans agressivité permet déjà de rendre les relations professionnelles plus cordiales. Pour cela, essayez de laisser retomber la pression avant de prendre la parole. Maîtrisée, la colère peut se révéler être une énergie formidable.

Peur : apprenez à la dépasser

La peur est une émotion très répandue au travail, même si personne n’en parle. Cette réaction survient face à un danger, une menace… Peur de ne pas être à la hauteur des tâches qu’on nous confie, peur de prendre des risques, peur d’échouer, peur de se faire licencier, d’être jugé… Nombreuses sont les raisons de ressentir de la peur. Et puis, il nous arrive à tous d’être confrontés à des situations critiques et d’avoir des craintes. Ce n’est pas pour autant qu’on ne réussira pas à les dépasser. Elles peuvent même se révéler être un grand allié ainsi qu’un puissant moteur pour agir en conséquence. L’essentiel est de les reconnaître et de ne pas céder à la panique. Car la peur peut être dépassée. Soyez certains que si vous ne cédez pas à la panique, vos décisions n’en seront que plus réfléchies.

Tristesse : exprimez-la !

Même si cela lui coûtait, Assia a préféré annoncer à ses collègues qu’elle était en instance de divorce. Cette jeune responsable dans un département des ressources humaines, et maman d’un petit garçon, savait qu’elle pouvait compter sur leur discrétion et leur soutien, et elle n’a pas eu tort. Les gestes d’attention et les mots bienveillants des uns et des autres l’ont aidée à contenir sa souffrance. Le cas d’Assia n’est pas très courant. La tristesse est en effet l’émotion que nous cherchons le plus à cacher. D’instinct, nous réfrénons nos larmes. Au bureau, on ne se donnerait tout de même pas en spectacle en éclatant en sanglots ! Et pourtant, la tristesse est légitime et utile. Il y a tellement de deuils qui traversent nos vies. L’enjeu est d’apprendre à gérer sa peine : il ne faut ni se blinder, ni se complaire dans sa détresse. Si vos états d’âme sont au contraire liés directement à votre travail, ne fondez pas en larmes aux premières remarques de votre supérieur, par exemple, ni devant vos collègues. L’équilibre est certes délicat, mais pas impossible à tenir.

Joie : évitez les démonstrations

Vous venez d’apprendre que le poste que vous convoitiez depuis un bon moment vient enfin de vous être confié. Votre joie est tellement grande que vous avez envie de sauter au plafond, là, devant votre boss ! Vous vous retenez illico et c’est tant mieux ! Les démonstrations de joie excessives sont en effet à bannir. D’une part vis-à-vis de votre chef, qui pourrait en effet  voir en vos démonstrations trop bruyantes un signe de manque de confiance en soi ; ou encore face aux collègues, devant lesquels il est souhaitable de ne pas trop en faire. A vous voir danser et sauter dans tous les sens, ils pourraient vous qualifier de prétentieuse, ou même se sentir jaloux… c’est finalement humain quand on est moins bien lotis.

Honte : reprenez vos esprits

Vous le savez, vous n’êtes plus très à l’aise dès qu’il s’agit de prendre la parole en public. Ce n’est donc pas un hasard si vous rougissez jusqu’aux oreilles et que vous perdez pied au moment précis où vous devez affronter votre auditoire. Vous êtes mal à l’aise, stressée, manquez de confiance en vous. Vous cafouillez et vous décomposez littéralement devant vos interlocuteurs. Bref, c’est l’humiliation, la honte. Dans pareils moments, le mieux est de mettre vos interlocuteurs dans la confidence et de les informer de votre embarras. Votre franchise sera la meilleure attitude à adopter afin de reprendre vos esprits. Essayer de sauver la situation plutôt que de la fuir, les joues rouges et les larmes aux yeux, sera tout à fait à votre honneur. Il ne faut pas que la honte vous empêche de prendre des risques ou qu’elle vous pousse à avoir constamment une attitude de repli. Il faut au contraire entamer un travail sur soi, seule ou accompagnée, pour la dépasser. Sachez qu’il existe plein d’astuces pour retrouver un peu de confiance en soi. Par exemple, si vous avez peur de prendre la parole en public, pensez à vous exercer devant vos amis, à repérer chacune de vos angoisses, puis à essayer de les surmonter progressivement. Enfin, pour vous préserver émotionnellement, n’oubliez pas que les critiques, remarques ou éloges échangés dans le cadre professionnel portent sur votre travail et non sur vous-même, en tant qu’individu. Il est donc fortement recommandé de ne pas s’identifier à son travail pour rester zen, en toutes circonstances.

“Pour vous préserver, n’oubliez pas que les critiques, les remarques ou les éloges portent sur votre travail, et non sur vous-même.”

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