Réflexions estivales

En août, les beaux jours nous incitent à la détente et au bien-être... Le plus précieux des bonheurs est alors sans doute d'être allongé en pleine lumière, visage et corps offerts au vent, bercé par le bruit des vagues.

A portée de main, un livre, coup de coeur de l’été ; et dans l’esprit, une envie de rupture avec la routine. Dans ces moments de légèreté programmée, on prend du plaisir à sentir glisser sur sa peau les gouttelettes d’eau salée, à enfoncer ses pieds nus dans le sable chaud, et étaler sur son corps une huile parfumée…

Quoi de plus naturel que de se découvrir quand la chaleur est lourde ? que de plonger dans l’eau en maillot de bain pour se rafraîchir et s’en délecter, innocemment, comme le font les enfants ?

Et pourtant…

Chez nous, la plage, comme la rue d’ailleurs, n’est pas un espace de liberté pour les femmes. Il faut de l’audace – certains appelleront cela “inconscience” – pour aujourd’hui étaler sa serviette sur une plage publique et s’y allonger en maillot de bain quand on est une femme au Maroc. Ce geste peut facilement paraître déplacé et être assimilé à de la provocation. Alors que sur d’autres rivages, cette image serait chargée de beauté et de poésie, beaucoup, chez nous, ne voient là rien d’autre qu’une fille non respectable portant atteinte à lamoralité ; et l’on a parfois l’impression, alors qu’on voudrait juste bronzer en toute tranquillité, de commettre un acte de militantisme bien malgré nous.

La plage appartient aux hommes, et voilà qu’on veut nous faire croire qu’on en a aussi permis l’accès aux femmes puisque celles-ci peuvent aujourd’hui se baigner sans la moindre critique si elles portent la combinaison islamique. Quelle avancée !

Quant aux autres, qui entendent rester en deux pièces, elles doivent avoir les moyens de leurs désirs puisque c’est finalement souvent sur des plages privées qu’elles passeront quelques-unes des journées d’été. Là, on ne les regardera pas de travers et elles ne sentiront pas qu’elles dérangent le climat ambiant. Elles opteront aussi parfois pour sortir des frontières, si elles peuvent se le permettre…

Et pourtant, il n’y a pas si longtemps, de jeunes filles portaient des jupes, et même des minijupes ; elles pouvaient se promener ainsi en famille dans la médina sans que personne ne les juge. De quoi se demander si, après la disparition de la minijupe, on n’assiste pas, impuissante, à celle du maillot de bain ; et, par la force des choses, à celle d’un aspect de notre liberté ?

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