L’arrivée du second

Le cadet est toujours un intrus, au sens étymologique du terme : il arrive "en plus". Il pénètre dans la vie de l'autre. Les parents qui attendent un heureux événement pour la deuxième fois s'interrogent souvent sur la qualité de l'accueil que réservera l'aîné au petit. Comment le préparer à cette arrivée ?Comment gérer les premières manifestations de jalousie ? Quelques pistes selon la tranche d'âge du plus grand...

Attentifs aux sirènes du développement psychologique de l’enfant, de plus en plus de parents se posent des questions quant à la réaction de l’aîné à l’annonce de l’arrivée du second. Comment la naissance à venir va-telle impacter l’équilibre du number one de la fratrie ? Ce dernier va-t-il leur en vouloir ? Les aimer moins ?
Rendre la vie impossible à tous ? Mettre en route une seconde grossesse est une décision théoriquement plus réfléchie que celle d’avoir un premier rejeton, généralement conçu dans l’élan amoureux. On se rassure à travers lui sur son pouvoir d’enfanter. Il arrive qu’on cherche à travers le premier à consolider une relation conjugale qui menace de se défaire. Mais quand on met sur rails une seconde grossesse, souvent, on a mûri. En filigrane, une pensée émerge : “L’enfant à venir ne peut qu’être parfait. On fera tout pour”.
Ce faisant, expliquent les psy, les parents posent, à leur corps défendant, les jalons d’une rivalité fraternelle qui peut se révéler tenace ! Ils cherchent à faire mieux, comme si le premier était une espèce de “brouillon”.
L’aîné va tout faire pour garder sa longueur d’avance sur le second ! La jalousie entre fratrie, tant crainte
par les parents, est une réalité indémodable. Réaliser qu’on va avoir un concurrent qui sera là pour toujours
est une découverte singulière, pas toujours agréable à envisager. Seuls sont épargnés les enfants de moins
de 18 mois, ceux qui bénéficient de “l’amnésie infantile”, les épargnant de souvenirs conscients. Ceux-là
ont le sentiment d’avoir toujours vécu avec un frère ou une soeur. Ils tissent des relations fraternelles  similaires à celles régnant entre jumeaux, sans les inconvénients de la gémellité !

De la pertinence de se préparer à l’arrivée du puîné…
Avant même de voir le jour, le petit être à venir, le second, commence à perturber le fonctionnement de la famille. Bien avant sa naissance, pratiquement dès la confirmation de la grossesse, les parents se demandent comment annoncer la nouvelle à l’aîné. Comment le préparer sans le perturber ? Les spécialistes de la petite enfance s’accordent sur une nécessité absolue : celle de rassurer le plus grand sur l’amour de ses parents : “Moins il doutera de la capacité de ses parents à aimer deux enfants à la fois, moins il se sentira anxieux”, explique Marcel Ruffo, pédopsychiatre. “Pourtant, il aura beaucoup de mal à admettre qu’il sera aimé comme avant. Les enfants sont les spécialistes des comparaisons, pour la simple raison que l’enfance est la période par excellence où chacun repère les différences qui lui permettent de mieux se définir”. En effet, avoir un frère ou une soeur n’est pas perçu comme un cadeau. Aucun enfant ne pense qu’il a gagné le gros lot en héritant d’un frère ou d’une soeur, un intrus ou une intruse qui va partager son espace, sa chambre, ses jouets, et surtout ses parents. Une fraternité colorée de pastel, rose ou bleu, c’est un rêve auquel les adultes croient… mais pas les principaux concernés ! A l’arrivée du puîné, les géniteurs vont se rendre compte, avec encore plus de force que lors de la première expérience de paternité, qu’être parent, c’est avant tout un travail d’adaptation à l’enfant tel qu’il est, et non tel que rêvé.

Quelques conseils pour aider l’aîné à apprivoiser le nouveau venu et à trouver sa place dans la nouvelle réalité familiale.

Avant 2 ans
Bébé ne saisit pas encore l’étendue et la portée de l’événement mais il se rend compte qu’un changement se
prépare. Les spécialistes expliquent qu’à cet âge, le bébé, incapable de théoriser, retiendra de l’annonce le sentiment qui s’en dégage plutôt que le contenu du message : enthousiasme, joie ou inquiétude du parent annonciateur. Bébé n’a pas encore la maîtrise de la conceptualisation mais il est capable de s’imprégner du climat alentour : il absorbe les sensations. Il reviendra fort probablement vers sa maman, ou son papa, avec une salve de questions. Il faudra y répondre avec des mots à sa portée, l’informer à l’avance du déroulement de l’accouchement : où sera-t-il ? En compagnie de qui ? Mieux vaut épargner à bébé d’autres modifications majeures et leur cortège de stress : déménagement, changement de nounou, de crèche, apprentissage de la propreté.
Bébé a besoin de continuité, de sentir que sa présence procure de la joie autour de lui, même si tout le
monde évoque sans arrêt le nouveau-né, un intrus qui prend toute la place ! Il est recommandé de réserver à
l’aîné un moment de complicité qui lui soit totalement dédié. Il faut absolument préserver la routine pour l’aider à apaiser tout sentiment d’insécurité.

De 2 à 5 ans
L’aîné peut se sentir exclu à l’arrivée du second. Vers 3 ans, l’enfant vit une période exacerbée d’égocentrisme.
Il craint de perdre sa place dans la famille. Partager l’affection de ses parents est inenvisageable à cet âge.
Aussi, il met au point une stratégie de défense. Il exprime sa jalousie par des comportements régressifs,
voire agressifs. Ainsi, l’aîné peut se transformer en un petit être instable, irritable. Il peut somatiser, connaître
des périodes de perturbation de sommeil. Certains se remettent même à faire pipi au lit alors qu’ils avaient acquis la propreté avant l’arrivée du petit frère ou de la petite soeur. Rassurez-vous, ces comportements sont souvent passagers. Pour rassurer l’enfant, il vaut mieux éviter de trop parler de bébé en sa présence, et il est bon de l’inclure dans les conversations. S’il convient de valoriser son rôle de grand, mieux vaut le faire de façon optimale. L’arrivée du second oblige l’aîné à se penser “grand” puisque les parents et l’ensemble des connaissances  de la famille évoquent l’autre comme étant “le petit”. Il arrive que des aînés refusent ce statut et cherchent à l’effacer en interrompant carrément leur croissance, comme le décrivent certains travaux en pédiatrie. Sans aller jusqu’à ce comportement extrême, beaucoup déclarent ouvertement qu’ils n’aiment pas le nouveau venu, le trouvent laid, dérangeant de par ses pleurs. Les spécialistes recommandent d’être à l’écoute, de permettre au plus grand d’exprimer ce qu’il ressent sans le culpabiliser et surtout, de ne pas être dans la comparaison : “Cette petite est beaucoup plus calme que toi au même âge ! Regarde, elle sourit alors que tu es devenu un vrai grincheux !”… De telles remarques ne feraient qu’augmenter sa frustration et son sentiment d’insécurité.

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