Baignée depuis l’enfance dans la politique et le parti par son père, Abderrahmane Baddou, cette députée de Casa Anfa et ex-ministre de la Famille a su très tôt qu’elle voulait aider les autres et qu’elle ne pouvait le faire qu’en ayant du pouvoir. “Le pouvoir sert à réaliser des choses concrètement. Quand on est engagé dans l’associatif, on reste frustré de ne pouvoir aller jusqu’au bout de ses idées. Il faut faire aussi beaucoup de sacrifices dans ce métier, surtout en tant que femme, quand on a également une maison et une famille sur les épaules. J’ai trois enfants, je suis grand-mère mais il est possible de tout faire !”, lance-t-elle avec enthousiasme.
La femme marocaine idéale selon vous ?
Selon moi, la femme rurale est incroyablement admirable : même au plus bas, elle fait son possible et même plus pour nourrir et éduquer ses enfants. Elle fournit des efforts qu’aucun homme ne pourrait fournir. Il faudrait moins de disparités entre la femme urbaine et rurale, en matière d’accès aux soins et d’éducation principalement. La femme idéale est celle qui a réussi à être indépendante économiquement. De là découle toute sa force par rapport à l’homme, quelle que soit son origine.
Un mentor, un modèle ?
Mon modèle masculin fut pendant longtemps mon père, qui a été l’un des membres fondateurs de mon parti. Depuis toute petite, je l’ai vu se battre pour le Maroc. Ministre des Affaires étrangères, député à Meknès, il m’a donné envie de m’investir à fond pour le pays et d’être élue pour réaliser des choses. Grâce à lui, j’ai été bercée par l’histoire du nationalisme et de l’indépendance. Je suis fière de l’avoir eu comme père et son héritage n’a jamais pesé lourd sur mes épaules. υ