Taxée d’islamophobie, la sénatrice en question dit assumer sa position et la justifie en déclarant que “les parents ont le droit de choisir une nounou qui soit “neutre” sur le plan religieux, et que c’est à l’assistant maternel de se déclarer s’il entend pratiquer son culte dans le cadre de son activité. Si la personne se met à porter le voile, à devenir religieuse, il faut que la famille en soit prévenue”. Les critiques vont bon train et dénoncent une “loi d’exclusion insupportable”, qui vise une catégorie de la population et une seule, les citoyennes musulmanes, confrontées à une véritable chasse aux sorcières visant à les exclure de l’espace public, social, et allant jusqu’à les contrôler dans le privé. Du côté du Conseil Français du Culte Musulman et de bon nombre d’associations, on s’insurge : “Etendre aux assistantes maternelles l’obligation de neutralité constitue une violation du droit à la vie privée consacré par l’article 8 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme”. Z.I.L.